Majoric


Lettres à l’Enfant Intérieur et Contes de Fée # 5


CF-RES–5, le 5 août 2005, Titre: Parcours d’Enfant Divin jusqu’à la naissance biologique de Majoric, suivit du parcours d’Enfant Terrien dans le rôle du Petit Majoric intérieur blessé.

Début des lettres 

1-       Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric à l’âge de bambin

Bonjour petit Majoric, je t’aime beaucoup et je te sens bien présent en moi! J’ai ressenti ta peine et ta tristesse, ta solitude et ton sentiment d’abandon lorsque j’ai été invité à entrer en dedans de toi lors de la méditation d’hier soir alors que tu jouais dans le carré de sable. Je suis très fier de toi, je t’aime tel que tu es, et ce, en tout temps! J’essaye de comprendre tes besoins, de voir tes joies et tes peines afin d’être le parent dont tu as vraiment besoin!

Je t’aime petit Majoric! X X Comment te sens- tu? Que fais- tu présentement?

Réponse du petit Majoric bambin à la lettre de l’adulte Majoric

Wow grand Majoric, je vais plutôt bien et je me sens bien! J’aime être ton enfant intérieur, et il y a aussi ton adolescent intérieur, mon moi du futur, qui est merveilleux pour moi. Wow ! Que je me sens aimé! Je ne me sens plus jamais abandonné!

Ce que je fais ? Je joue à n’importe quoi; avant tu appelais ça perdre du temps. Je travaille avec toi et tu me montres plein de belles choses à faire.

Je t’aime grand Majoric! Wow! Maintenant je m’aime!

Majoric de deux ans! X X

2-       Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric d’âge scolaire

Bonjour petit Majoric à l’école primaire! J’ai vu les beaux vêtements que tu portais, j’ai vu ta crainte d’entrer en première année. Papa n’avais pas à te menacer de te « taper » si tu n’étais pas sage à l’école. Ce n’était pas nécessaire, cela t’a juste fait de la peine et a engendré de la peur en toi. Je sais que tu n’aurais jamais pensé à déroger des consignes du professeur.

Lorsque tu étais en septième année primaire, j’ai ressenti toute ta peine et ta souffrance lorsque le Frère préfet de discipline te gifla le visage devant les quatre-cents élèves en rang dans la cour de récréation : quel abus envers toi!

Je t’aime cher petit Majoric! X X

Réponse du petit Majoric d’âge scolaire à la lettre de l’adulte Majoric

Bonjour grand Majoric que j’aime! Je me sens aimé de toi. Je te remercie de prendre ma défense auprès du Frère abuseur! Je ne lui en veux presque plus! Je t’aime et j’aime la qualité de ta présence! Lorsque ta qualité de sommeil est bonne, je vais plutôt bien. Merci d’être venus me chercher là où je m’étais caché!

Je t’aime grand Majoric. X X

Retour à la page de Majoric


CONTE DE FÉE    RES # 5, le 22 août 2003, par Majoric D. 

Résumé du conte de fée # 5 : Comment Enfant Divin a-t-il pu se retrouver dans une « mer » humaine? Puis Enfant Divin nous invite à le suivre à travers plusieurs stades de la naissance biologique d’un être humain. Nous assistons ensuite aux premières années terrestres d’Enfant Divin où il y a de la compétition entre les membres de la famille pour recevoir de l’amour. Ensuite arrive sa métamorphose obligée en Enfant Terrien; la mission terrestre et les croyances divines d’Enfant Divin furent du coup redirigées : toutes sortes de peurs vinrent alors l’habiter. Une Fraternité anonyme et plusieurs retraites de fin de semaine suffiront-elles à sauver la Vie d’Enfant Divin? Est-ce qu’il pourra poursuivre sa mission terrestre? Mais qu’adviendra-t-il alors d’Enfant Terrien?

Il était une fois un Enfant Divin qui avait demandé la permission à son Dieu de venir s’incarner sur la terre dans un corps humain. Dieu, par amour, avait accepté la proposition. Il lui donna une mission que lui seul, cet enfant divin-là, pouvait accomplir sur terre; aucune autre personne ne connaissait cette mission.

Alors Enfant Divin laissa passer un peu de temps — peut-être 50 ans : quand on est un être spirituel vivant dans le cœur de Dieu, la dimension temps n’existe pas. Puis une certaine nuit, il y eut comme une explosion dans le cosmos. En effet, voilà de ça quelques heures, deux êtres humains venaient d’avoir une relation sexuelle, et un spermatozoïde unique masculin venait tout juste de transpercer l’ovule unique féminin. Enfant Divin se senti alors aspiré, comme par un puissant coup de vent, à partir d’un endroit qui est nulle part, pour se retrouver dans un être qui résultait de l’union de l’ovule et du spermatozoïde. Après avoir baigné neuf mois dans un monde liquide, dans un environnement où il y avait différents bruits : « Badaboum! Badaboum! » et des voix venant du dehors de cet « océan »; puis un barrage se brisa d’un coup et l’océan disparu. Les parois de l’enveloppe de l’océan se mirent à se resserrer et à se contracter de plus en plus. Une énorme pression et à un rythme de plus en plus rapide se faisait sentir sur tout le corps d’Enfant Divin. Plus ce dernier avançait dans une direction obligée, plus les parois se resserraient, comme si elles formaient un entonnoir; ainsi la pression et la cadence sur ses fesses s’accentuaient de plus en plus. Puis il y eut comme un cri humain qui semblait venir du dehors. Enfant Divin continuait de ressentir une pression atroce tout autour de sa tête; il lui semblait qu’elle s’allongeait et s’aplatissait de plus en plus tellement l’entonnoir se resserrait. C’était extrêmement désagréable et très souffrant pour lui! Que se passait-il donc? Puis il y eut comme un autre cri humain qui lui parvint assurément cette fois-ci de l’extérieur. Tout à coup sa tête sorti du goulot de cet entonnoir pour se mettre à glisser aisément, puis ce fut le tour des épaules et de tout le reste du corps de sortir presqu’immédiatement de ce goulot infernal.

Même s’il était encore quasi aveugle, Enfant Divin percevait déjà une grosse lumière très intrigante. Tout à coup il commença à sentir des étourdissements, c’est qu’il manquait d’oxygène. Il se senti agrippé puis soulevé par les pieds, se retrouvant ainsi tête en bas, puis un coup asséné aux fesses lui arracha presque la peau. L’enfant fut tellement effrayé que, du plus profond de lui-même, déferla une grosse crise de pleurs et de larmes; mais en même temps qu’il pleurait, quelque chose se mit à lui brûler les poumons. « Eh bien, se dit-il, mettons-y tout notre cœur, voilà l’occasion de brailler « un bon coup »! ». Puis survint une autre atroce souffrance : le boyau abdominal ne lui apportait plus aucune nourriture pour assurer sa survie. Mais quelque chose d’instinctif en lui répétait sans cesse que s’il ouvrait la bouche et tétait sur cette grosse chose-là, il aurait l’impression que le boyau nourricier serait de nouveau connecté. Miam, miam! Comme c’est bon le liquide qui sort de là!

Les cycles journaliers passaient, tout allait bien pour Enfant Divin. Il se préparait déjà à travailler à la réalisation de sa mission terrestre. Plein de « monde » s’occupaient de lui. Un entonnoir inversé, situé au bout de ces deux grosses choses-là, laissait s’échapper un produit blanchâtre très apaisant et qui goûtait merveilleusement bon au fond de son ventre, surtout qu’il était juste à la bonne température. Tout cela, semble-t-il, appartenait à une humaine — une maman. C’était si confortable d’être dans ses bras, sans toutefois oublier les bras poilus et un peu rustre de cet autre humain — un papa. Ha! Il y avait aussi cette petite humaine — une sœur aînée — qui était très, très délicate et gentille avec Enfant Divin.

Deux années terrestres plus tard, arriva un autre « enfant divin » qui semblait prendre toute la place et attirer toute l’attention de maman et de papa, et même de la sœur aînée. C’est ainsi qu’au fil des années, s’ajoutèrent quatre autres « enfants divins ».

Après avoir été privé énormément d’amour et d’attention pendant toutes ces années terrestres, Enfant Divin dérivait profondément vers la survie. Son énergie vitale diminuait graduellement, surtout que l’humain papa était parfois brutal, et très souvent absent. De plus, l’humaine maman avait réussi à transmettre certaines de ses croyances à Enfant Divin : Dieu était un juge sévère et très exigeant, et que la mission terrestre d’Enfant Divin était plutôt de sauver d’autres âmes, c’est-à-dire d’autres enfants divins; advenant le contraire, Enfant Divin irait brûler en Enfer pour l’éternité avec un Démon monstrueux, cornu et sarcastique.

Une fois devenu grand, Enfant Divin s’était dit : « Il n’est pas question de finir l’éternité en Enfer, alors je vais travailler à sauver les autres, surtout mes frères et mes sœurs; je vais exiger d’eux une croyance aveugle en ce Dieu jamais satisfait. » La mission personnelle et divine d’Enfant Divin venait d’être transformée en une mission collective et terrestre.

Les différentes blessures infligées à Enfant Divin faisaient qu’il s’éteignait de plus en plus de sa voie spirituelle pour se transformer de plus en plus en un Enfant Terrien — un enfant biologique intérieur blessé. Dû à la fausse croyance en ce Dieu de ses parents, Enfant Terrien entraîna avec lui dans sa perte, ses quatre frères et ses deux sœurs et ce, pendant toute son enfance et son adolescence. Plus tard, dans sa vie d’adulte, il réussit presque à y entraîner également ses deux enfants. D’un autre côté, son épouse tentait de toutes ses forces de lui résister; il s’en fallait souvent de peu pour que ce soit au prix d’une rupture de leur couple.

Et puis, n’en pouvait pouvant plus d’être violent envers ses deux enfants maintenant rendus à l’adolescence, Enfant Terrien se joignit à un groupe de soutien : les Enfants Adultes de familles Dysfonctionnelles ou Alcooliques (EADA). Jusque-là, il n’était pas conscient à quel point il contrôlait tout, tout dans sa vie. Un peu plus tard, il prit conscience qu’il ne faisait que réagir à ses peurs. En effet, Enfant Terrien avait peur de tout ce qui touchait le domaine de la psychologie et de la spiritualité. Il en avait une telle peur, que ses nuits étaient habitées par toutes sortes de cauchemars morbides : des morts qui s’assoyaient dans leur tombe, des morts qui sortaient de leur tombe et qui assistaient à leurs soirées funéraires en compagnie des parents et amis qui s’y trouvaient. Quels cauchemars! Plus tard, il apprendra que lorsqu’un Enfant Terrien a peur de la mort, ce n’est pas de la mort qu’il a peur, mais c’est du Dieu qu’il rencontrera de « l’autre côté ». Grâce à son groupe de soutien EADA, il prit conscience qu’il croyait au Dieu que d’autres humains lui avait présenté. Enfant Terrien se devait donc de rompre le lien avec le système de croyance de ses parents, et établir son propre système de croyance.

Grâce à des cours universitaires en théologie et plus particulièrement à son appartenance à ce groupe de soutien EADA, Enfant Terrien découvrit, pas à pas, enfoui au fond de lui-même, un Dieu de sa conception personnelle. Du coup, sa peur des morts s’atténua énormément et les cauchemars disparurent. Enfant Terrien commençait à vivre une Vie qui avait parfois un « goût » de paradis.

Grâce à l’aide de son groupe de soutien EADA et d’une thérapie privée échelonnée sur une période de huit années, Enfant Terrien marchait de plus en plus vers un rétablissement en profondeur. Il s’en suivit qu’Enfant Terrien vécu plus de trente-sept intensifs de fin de semaine — à raison de trois fois par année, échelonnées sur plus de quinze ans — concernant la Sexualité, l’Amour et la Spiritualité (SAS). Puis s’ajoutèrent de nombreux intensifs Retrouver l’Enfant en Soi (RES) qui amenèrent Enfant Terrien à retrouver Enfant Divin intérieur qu’il croyait avoir perdu — son enfant divin d’origine qui commençait à émerger de plus en plus du fond de son cœur. Enfant Terrien cohabitait maintenant très bien avec Enfant Divin. Toutefois, vu qu’Enfant Terrien blessé avait développé plusieurs comportements de survie pour ne pas mourir dans son enfance, il s’en suivit qu’Enfant Divin était souvent mis de côté. Enfant Divin en vint alors à proposer très respectueusement à Enfant Terrien d’unir leurs forces pour travailler tout en douceur à la mission très personnelle que Dieu avait confié à Enfant Divin avant la rencontre du spermatozoïde et de l’ovule de ses parents biologiques. C’est au sein de cette union que vivent maintenant Enfant Divin et Enfant Terrien. X X

Fin de mon conte de fée.

Retour à la page de Majoric


Règles suggérées pour l’écriture des lettres et du conte de fée. Ces règles sont reproduites ici pour une meilleure compréhension par le lecteur. 

Lettres entre l’adulte et son enfant intérieur  

Avant d’écrire ces lettres, nous aurons d’abord été invités à vivre une méditation (imagerie mentale) nous guidant vers l’âge de bambin, puis un peu plus tard, suivra une méditation vers l’âge scolaire (école primaire ou secondaire). Chacune des méditations aura été suivie d’un atelier de mise en situation où un des participants, chacun son tour, s’assoit sur une chaise, ferme les yeux fermés et devient l’enfant qu’il a rencontré lors de la méditation. Les autres personnes de son petit groupe jouent alors le rôle soit d’un bon parent ou de tout autre personnage que « l’enfant sur la chaise » aurait besoin de rencontrer. Le dialogue s’engage alors entre « l’enfant » et chacune des autres personnes qui elle, est dans un jeu de rôle. À noter que l’enfant assis sur la chaise ne joue absolument aucun rôle, il est dans sa réalité du passé. 

En résumé, ces activités se font dans cet ordre-ci : méditation du bambin, atelier de mise en situation, écriture de la lettre de/vers le bambin. Ensuite, méditation à l’âge scolaire, atelier de mise en situation, écriture de la lettre de/vers l’écolier. 

Dans ces lettres, l’adulte écrit de sa main dominante; la composition provient donc de la tête (l’hémisphère dominant du cerveau). La réponse du bambin ou de l’enfant d’âge scolaire (parfois de l’adolescent) est écrite de la main non dominante, elle émane donc du « cœur » (l’hémisphère non dominant du cerveau). 

Le conte de fée 

Il est totalement aléatoire. Il nous est demandé de raconter l’histoire d’un quelconque personnage en utilisant la troisième personne du singulier. Toutefois l’histoire doit être inspirée de notre histoire personnelle. Il est suggéré que le conte débute par « Il était une fois » : l’histoire se passe dans l’enfance où différentes blessures se sont installées. Puis le conte se poursuit par « Une fois devenu grand » : l’histoire raconte les réactions de cet enfant blessé vivant maintenant dans son corps devenu adulte. Le conte se termine par « Et puis » : ce personnage adulte, toujours décrit à la troisième personne du singulier, fait le constat que sa douleur et ses comportements malsains causés par la dysfonction familiale subie dans l’enfance l’amènent à demander de l’aide. 

Les présents textes n’ont été corrigés que légèrement afin de conserver l’originalité et la spontanéité ressenties par l’auteur au moment de la rédaction, surtout lorsque la dictée provient du cœur. Les noms et prénoms utilisés ici sont fictifs; toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existés serait purement fortuite. 

Note pour le lecteur : Tous les textes proposés ici ont été écrits pendant des intensifs de Retrouver l’Enfant en Soi (RES). 

Retour à la page de Majoric


Générique (points de repère pour l’usage de l’auteur)

Lettres et conte de fée : RES # 5, le 5 août 2005

(Majoric D\RES 5 Lettres et conte de fée 5 août 2005 Anonymes.docx)

Lettres et conte de fée de Majoric D (corrigés le 29 décembre 2020)        

(Rendu anonyme en changeant les prénoms et recorrigé légèrement le 3 juin 2024)

Révision : 14 janvier 2025

Retour à la page de Majoric