
Majoric
Lettres à l’Enfant Intérieur et Contes de Fée # 18
CF-RES–18, le 13 août 2010, Titre : : L’intériorité de Chevreau présentée à travers les symboles sculptés sur une petite croix d’enfant.
Début des lettres
1- Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric à l’âge de bambin
Adulte (main dominante) : Bonjour beau petit Majoric de deux ans! Comment vas-tu?
Petit Majoric de bambin (main non dominante) : Ouf! J’ai de la peine car tu as moins pris soin de moi dernièrement. Je me sens seul et triste.
Adulte (main dominante) : Je suis vraiment désolé cher petit Majoric. Je prends conscience qu’en faisant une période d’une heure de silence à tous les jours, je m’occupe davantage de notre enfant divin et notre adolescent divin. Je vais voir ce que je peux faire pour m’occuper de ton besoin. Qu’en penses-tu cher petit Majoric?
Petit Majoric de bambin (main non dominante) : Si tu pouvais arriver à faire cela avec moi, je me sentirais beaucoup mieux.
Adulte (main dominante) : Merci beau et intelligent petit Majoric à l’âge de bambin de me renseigner ainsi à ton sujet ! De ces temps-ci, je me sens plutôt mélangé dans ma tête : début de ma deuxième retraite — le 3 juin 2010 —, tout en continuant de travailler plus que je le voudrais dans d’autres domaines; en plus, je m’assure de faire des voyages en véhicule motorisé le plus souvent possible entre le début mai et la fin octobre. Ah! J’oubliais, je me garde également du temps pour méditer les propos d’Alain Dumont, mon père spirituel, un conférencier en spiritualité très éclairé.
Petit Majoric de bambin (main non dominante) : Toutefois, moi je suis resté là, tout seul, et je pleure : c’est comme si tu m’avais de nouveau abandonné.
Adulte (main dominante) : Je t’aime mon beau petit Majoric, et je demande à Dieu de me donner de l’équilibre dans cette nouvelle vie à la retraite! Es-tu d’accord avec ce nouveau projet, cher petit Majoric?
Petit Majoric de bambin (main non dominante) : Oh oui, certainement que je suis d’accord ! Je trouve cet échange très rassurant. Je ne pleure plus, je me sens juste encore triste! Câlin! X X
2- Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric d’âge scolaire
Adulte (main dominante) : Bonjour beau petit Majoric à l’air intelligent. Je t’aime tel que tu es! Comment vas-tu?
Petit Majoric écolier (main non dominante) : Présentement je glisse en traîneau avec sept ou huit amis(es); je cris et je ris avec eux : nous éprouvons beaucoup de plaisir. Lors de mes jeux avec ces amis, je participe beaucoup à l’élaboration et la mise en place de règles; cela présage beaucoup de mon futur. J’aime beaucoup glisser, surtout en groupe. Lors de cette fin de semaine d’intensif RES, je constate à quel point j’étais déjà très intelligent dans mon enfance.
Adulte (main dominante) : Wow, wow, petit Majoric ! C’est la première fois que nous parlons des jeux que nous avons faits alors que nous étions enfants. Il nous faut maintenant découvrir d’autres jeux où nous avons eu tant de plaisir dans l’enfance, cela me permettrait de jouer avec toi encore aujourd’hui : j’ai tant de difficultés à jouer dans ma vie d’adulte.
Petit Majoric écolier (main non dominante) : Te souviens-tu de la petite rivière qui traversait notre ferme? J’y construisais des digues au fil d’un canal dans lequel je faisais déferler l’eau que je puisais avec ma petite chaudière à même la rivière, et que je transportais ensuite en amont du canal? Wow, wow, comme je me sentais heureux de jouer ainsi! J’étais très ingénieux, hein papa Majoric?
Adulte (main dominante) : À qui le dis-tu cher petit Majoric! Tu étais vraiment ingénieux, car à travers ces jeux de toutes sortes, même si tu n’avais encore aucune instruction, ton intelligence débordait déjà. Tu jouais déjà à être créateur de toutes sortes de structures. Mon cher petit Majoric, tu es un petit garçon très intelligent; c’est d’ailleurs pour ça que je suis maintenant un adulte très intelligent dans plusieurs domaines de notre vie. Savais-tu qu’il m’aura fallu plus de cinquante ans pour reconnaitre ma grande intelligence? Je t’aime mon beau et intelligent petit Majoric!
Petit Majoric écolier (main non dominante) : Wow, wow! J’aime tellement cela lorsque tu me parles ainsi ! Tu es vraiment un bon papa pour moi. Tu es « mon » papa ! X X
CONTE DE FÉE RES # 8, le 13 août 2010, par Majoric D.
Résumé du conte de fée # 18 : L’auteur présente d’abord l’entourage de Chevreau pendant son enfance, une période très blessante pour lui. Quel rôle tiennent les fraternités anonymes dans cette histoire? Pour le grand plaisir des lecteurs, l’auteur nous fait découvrir la difficulté, mais aussi les immenses bienfaits de la mise en place de périodes de silence journalières dans la vie de Chevreau Adulte. Trois dessins tentent de mettre en lumières les pensées qui habitent Chevreau adulte. Les dialogues finaux sont divins; ils sont pures révélations de spiritualité et d’une communion qui animent tout le corps physique et l’esprit de Chevreau.
Début du conte :
Il était une fois, il y a maintenant soixante-deux ans, un chevreau qui naquit dans une famille où il faisait la fierté de ses parents. Son prénom était Chevreau. Il était le premier mâle d’une famille de cinq chevreaux et deux chevrettes. Chevreau, précédé par une sœur d’un an et demi son ainée, était donc le deuxième enfant de la famille. Ce n’est qu’à l’âge de deux ou trois ans qu’il réalisa qu’il faisait partie de la grande famille des chèvres.
Chevreau, petit bébé, était encore très pur dans son corps de chevreau, c’est donc dire que son enfant divin intérieur était identique à son corps psychologique et spirituel; c’est que ce dernier n’avait pas encore été altéré par les interférences blessantes provenant des chèvres adultes qui devaient supposément prendre soin de lui dans son enfance.
Alors que Chevreau avançait en âge, son papa et sa maman se rendirent vite compte qu’il pouvait être très responsable par rapport à plusieurs engagements. Ils lui confièrent donc la responsabilité des travaux de toute la ferme familiale. De plus, Chevreau prenait grand soin de ses six frères et sœurs, en ce sens qu’il désirait ardemment les amener avec lui au paradis des chèvres lorsque chacun d’eux aurait terminé son périple terrestre. Pour mieux s’y préparer, Chevreau devenu Adulte suivit même des cours de théologie: genre de cours universitaires concernant une Grande Chèvre suprême qui dictait des soi-disant lois permettant d’accéder à ce paradis à venir.
Mais revenons un peu plus en bas âge. Alors que Chevreau était encore enfant, et plus tard adolescent, il vivait et faisait vivre l’enfer à ses frères et sœurs tant les exigences du Dieu de sa maman étaient rigides. Les années passèrent et un jour, Chevreau Adulte cligna des yeux pour une belle chèvre âgée de vingt ans. Il voyait chez elle un air vraiment intelligent, et elle était doté d’un regard irrésistible, et que dire de son corps…, vraiment tout ce qu’il fallait pour tomber en amour! Elle était du genre farouche et indépendante, mais ses copines s’en mêlèrent, et finalement, son regard s’accrocha pour de bon à celui de Chevreau Adulte. Il s’en suivit que deux chevreaux virent le jour à la suite de leur union : une petite femelle toute mignonne et un petit mâle super brillant.
Une fois devenu grand, Chevreau Adulte prit conscience que ses blessures d’enfance empoisonnaient sa vie d’adulte de même que celle de son épouse et de ses enfants, en fait elles affectaient la majeure partie de son entourage. Ce constat lui broyait le cœur, comme s’il était comprimé dans un étau, et les émotions envahissaient tout son corps d’adulte. Lorsque Chevreau Adulte étaient à l’abri des regards furtifs, il lui arrivait souvent de pleurer de l’intérieur, car il était pétri de honte toxique et vivait beaucoup de culpabilité.
Et puis, arriva le jour où sa Grande Chèvre suprême exauça ses prières en le conduisant vers une fraternité anonyme où d’autres chèvres disaient, elles aussi, être habitées par un petit chevreau intérieur blessé. « Enfin j’ai découvert un endroit, se dit Chevreau Adulte, où d’autres chevreaux vivent des émotions très semblables aux miennes : la honte de manquer d’intelligence, l’incapacité de parler en public à cause du bégayement; il y avait aussi le fait d’avoir eu des exigences trop élevées envers Chevrette en matière de sexualité conjugale, et la culpabilité d’avoir occasionnellement « battu » ou tapé mes enfants, et de leur avoir fait subir des sévices émotionnels via certaines remarques très déplacées. Et que dire de la culpabilité envers mes frères et sœurs, du fait de leur avoir souvent manqué de respect à bien des égards dans l’enfance! »
Comme cela réconfortait Chevreau Adulte de se retrouver parmi des chevreaux qui eux aussi provenaient d’une famille dysfonctionnelle. Même s’il y avait eu absence de substance addictive chez les parents de Chevreau, les résultats avaient été aussi dévastateurs chez ce dernier; puis la dysfonction familiale avait suivi son cours prévisible en se perpétuant à ses deux enfants.
Wow, wow ! Chevreau Adulte pouvait également se laisser « glisser » vers la spiritualité de sa Grande Chèvre suprême. Grâce à cette fraternité anonyme, Chevreau Adulte vécu de nombreux intensifs de fin de semaine — genre de retraites —, et une psychothérapie privée des plus efficaces, échelonnée sur une période de huit ans. Toutes ces démarches personnelles conduisirent Chevreau Adulte à fréquenter une sorte d’intensif de fin de semaine où chacune des chèvres qui y participait avait la chance d’entrer en contact avec sa Petite Chèvre intérieure blessée (RCS). Après plusieurs années de fréquentation assidue à ces intensifs de fin de semaine, Chevreau Adulte décida de verser vers des périodes quotidiennes de silence. Chacune de ces périodes consistaient à s’assoir sur une chaise, deux fois par jour, pendant trente minutes afin de « perdre du temps » — selon les dires de Chevreau Adulte — gratuitement, en cessant toute activité et en se laissant travailler de l’intérieur par sa Grande Chèvre suprême. Ces périodes de silence bouleversèrent positivement toute sa vie; enfin Chevreau Adulte se sentit bien en lui-même. Il fut progressivement amené à « Faire » de moins en moins de choses, pour arriver à « Être » de plus en plus.
Il s’en suivit que plusieurs des passions de Chevreau Adulte se transformèrent petit à petit. Il était toutefois très insécurisant pour lui de perdre le désir de participer à des activités qui, auparavant, l’étourdissaient et lui donnaient l’impression d’Être. Jadis, ces activités compulsives l’aidaient à ne pas entendre son Âme qui hurlait à tue-tête : « Je n’en peux plus de vivre ainsi, je ne veux plus faire semblant d’exister. Moi, ton Âme, je veux naître spirituellement. L’heure de mon accouchement a sonné! Cher Chevreau Adulte, si tu me refuses cette naissance, il y aura de plus en plus de souffrances dans ta vie. Sache que toi aussi tu as été créé pour accoucher de toi-même. Alors, moi ton Âme, et toi Chevreau Adulte, nous sommes condamnés à naître! »
« Wow, wow ! Devenir père et à la fois mère de moi-même, se dit Chevreau Adulte, c’est autant de nouveauté de vie intérieure et extérieure que lorsque mes deux petits chevreaux sont venus au monde. Mon épouse Chevrette et moi-même avons dû ajuster notre vie — nos valeurs, nos horaires, notre emploi du temps et bien d’autres choses encore — à ces deux nouveautés introduites dans nos vies. Sans oublier qu’il fallait les « nourrir » convenablement, autant sur le plan corporel que spirituel, afin que leur croissance soit normale et qu’Ils soient en santé à tous points de vue. »
L’âme de Chevreau Adulte se gavait maintenant de périodes de silence volontairement consenties. Cette activité permettait à Grande Chèvre suprême de l’alimenter à tous les niveaux et à chaque instant de sa vie. Il faut dire que Chevreau Adulte ne ressentait absolument rien de tout cela pendant ses périodes de silence. Toutefois plusieurs éléments de sa vie changeaient en dehors desdites périodes, en fait, lors des vingt-trois heures qui restaient dans une journée. Ainsi, la spiritualité de Chevreau Adulte continuait de croître, jusqu’à lui faire parfois peur. Cette nouveauté était très « déboussolante » pour lui : pas de « boussole » et autres instruments pour un « nouveau capitaine » de navire sur une mer agitée, surtout pendant la nuit; cela était vraiment très insécurisant pour ce capitaine. Ces sensations ramèrent à la mémoire de Chevreau Adulte la décision qu’il avait prise lors de l’avant-dernier intensif : « Me laisser tomber dans le vide, le dos tourné vers un précipice, tout en tenant dans mes bras mon Petit Chevreau intérieur blessée — voir le conte de fée, RES 17 : Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric à l’âge de bambin —, et être totalement confiant d’être attrapés par les bras de mon Dieu. » Même si les yeux de Chevreau Adulte ne voyaient pas Dieu, il était totalement confiant qu’il avait déjà ses mains et ses bras grands ouverts pour les accueillir, lui et son Petit Chevreau intérieur. Qui plus est, ce dernier était très confortable dans cette position puisqu’il avait un jour répondu à Chevreau Adulte : « Je ne sais pas à quel point tu es en train de te laisser tomber dans le vide, car moi je suis blotti dans tes bras et collé sur ton cœur, cher papa; je n’ai donc pas du tout l’impression de tomber dans le vide ».

(Début du message de la petite voix intérieure de Chevreau Adulte (main dominante.)
La petite voix intérieure de Chevreau Adulte (main dominante) : « Alors je t’en prie, cher Chevreau devenu adulte, n’arrête surtout pas tes périodes de silence, car tu es en train d’accoucher de toi-même. Bientôt tu verras et tu entendras des choses que tu n’avais jamais vues ni entendues auparavant, semblable à la surprise du nourrisson lorsque qu’il sort du ventre de sa maman et constate tout ce qui se passe autour de lui, cette vie qu’il n’avait jamais vue ni imaginée auparavant ».

Au fil de toutes les fins de semaine d’intensif Retrouver sa Chèvre en Soi (RCS), Chevreau Adulte avait découvert qu’il était habité par un Petit Chevreau intérieur blessé encore plus merveilleux qu’il ne l’avait imaginé. Puis arriva la révélation ultime : Petit Chevreau intérieur blessé était lui-même habité d’un Petit Chevreau Divin qui était déjà en lui avant même sa naissance biologique, il y a de cela soixante-deux ans. Cet être divin était spirituellement pur, intact de toute blessure psychologique, et sa condition spirituelle n’était altérable d’aucune façon. En se référant au dessin de la petite croix de cette histoire — voir ici-bas —, Petit Chevreau Divin était représenté par la tête de l’enfant agenouillé à la membrure de la croix. Toutefois, au cours d’une psychothérapie en privée qui s’échelonna sur huit années, Chevreau Adulte avait découvert qu’il y avait un adolescent, possiblement Chevreau lui-même, mais à son stade d’adolescence, qui avait jusqu’à ce jour refusé de sortir d’une certaine chambre obscure et sans fenêtre, comme un genre de bunker. Par ailleurs, après avoir vécu une douzaine de fins de semaine d’intensifs RCS — il faut relire le conte de fée RES #12 pour bien comprendre —, Chevreau Adulte continuait de garder à l’esprit cette image d’un adolescent refusant de sortir d’un bunker — voir le dessin de la chambre obscure et de la véranda ci-joint. Plus tard, Chevreau Adulte découvrit que cet adolescent était finalement sorti de cette chambre et se tenait continuellement sur une galerie recouverte d’un toit, située en bordure d’un désert constamment ensoleillé. Nuit et jour, cet adolescent scrutait, en silence, la proximité et l’horizon lointain de ce grand désert. Mais, jamais aucune parole ne sortait de sa bouche. En fait, c’était cet adolescent qui orientait toute la vie de Chevreau Adulte via sa petite voix intérieure. En revenant au dessin de la petite croix de la présente histoire, cet adolescent est représenté par la partie inférieure du corps du petit enfant qui est agenouillé à la membrure de la croix.
Il s’en suivit qu’à tous les matins, après quelques minutes de prière, Chevreau Adulte déposait un baiser sur la tête du petit enfant agenouillé sur la croix — c’est-à-dire Enfant Divin —, suivi d’un autre baiser sur le bas du corps de l’enfant — c’est-à-dire Adolescent Divin —, puis sur le haut de la membrure de la croix elle-même; c’est cette dernière qui représentait la personne entière qu’est Chevreau Adulte. Il se remémorait alors une parole de la Bible : « J’embrasse celui qui qui a été cloué sur la croix il y a deux-milles ans ». Puis un jour, une petite voix intérieure, toute menue, laissa entendre à Chevreau Adulte: « Celui qui est cloué sur la croix, c’est ton Petit Chevreau intérieur blessé ».

Wow, wow! Chevreau n’en revenait pas! Comme son Dieu de la Bible — en fait, Jésus — l’avait jadis été, lui aussi était maintenant cloué sur la croix. Se pourrait-il que ce soit pour cette raison que Chevreau Adulte avait si mal en dedans? Il lui semblait que c’était cette croix-là — celle de Jésus — qu’il portait à longueur de journée, celle qu’il continuerait de porter tout au long de sa vie. C’était là le poids de ses propres blessures de chevreau. Toutefois, Chevreau Adulte n’était plus seul maintenant dans la vie, car sa Grande Chèvre suprême était constamment avec lui, et lui répétait sans cesse : « Donne-moi ta croix, car je veux la porter à ta place. Je peux la transformer en Amour. Il te faudra toutefois t’accrocher solidement à cette croix, car l’Amour qui t’habite est comme l’Esprit-Saint, il est tellement puissant et à la fois si léger qu’il peut voyager par lui-même, et qui plus est, tu ne peux jamais prévoir d’où il vient, ni dans quelle direction il va ».
(Fin du message de la petite voix intérieure de Chevreau Adulte (main dominante)
Chevreau Adulte (main dominante) : Dis-moi, mon beau Petit Chevreau intérieur blessé, comment te sens-tu présentement?
Petit Chevreau intérieur blessé (main non dominante) : Wow, wow ! Être cloué sur cette croix-là, celle sur laquelle Jésus, mon modèle, a librement donné sa vie pour moi, je crois bien que je serais prêt à y mourir moi aussi.
Chevreau Adulte (main dominante) : Et toi mon cher Adolescent Divin, comment te sens-tu sur cette galerie, à scruter le désert ensoleillé?
Adolescent Divin (main non dominante): Pour moi, tout est calme, tout est rempli de silence. J’observe le désert, je consulte mon cœur et je suggère très délicatement des orientations de vie à l’adulte que tu es. De plus, je dis à notre Petit Chevreau intérieur blessé : « Tu as bien raison de penser qu’un jour tu « mourras en croix » comme ton modèle « Jésus », car c’est là que l’humilité en toi sera à son comble. D’ailleurs, Grande Chèvre suprême est le point culminant de l’humilité. C’est seulement lorsque tu mourras, libéré de ta condition de chevreau, que tu deviendras toi aussi Grande Chèvre suprême. D’ailleurs c’est là le souhait ultime de Grande Chèvre suprême: que tu deviennes son égal, Elle qui est l’Amour infini. Tout ce que tu as à faire pour y arriver, c’est de la laisser te conduire, de ne pas trop lui nuire.
Chevreau Adulte (main dominante) : Et toi merveilleux Petit Chevreau Divin, comment te sens-tu?
Petit Chevreau Divin (main non dominante) : Oh! Moi je n’ai pas vraiment d’émotions car je suis l’être spirituel de ton origine, depuis cette fois où ta maman a accueilli, dans son ventre, ton papa, comme si ce papa s’était « liquéfié ». Tous deux, ils se sont aimés tout au long de leur vie d’un amour véritable, comme toi et ta belle conjointe Chevrette le faites si bien. D’ailleurs, c’est moi qui ai mis cette « femelle » sur ton chemin, en accord avec sa Petite Chevrette Divine.
Chevreau Adulte (main dominante) : Wow, wow ! Je suis habité par trois beaux êtres spirituels, remplis de surprises : Petit Chevreau Divin, Adolescent Divin et Petit Chevreau intérieur blessé ! Je vous remercie d’habiter mon intérieur. Je vous remercie d’être UN à vous trois, puis d’être UN avec moi.
Chevreau Adulte (main dominante) : Et toi, chère Grande Chèvre suprême d’Amour, qu’ajouterais-tu à tout ce langage d’amour qui remplit mon cœur et mon Âme?
Grande Chèvre suprême (main non dominante) : « Je suis celle qui est ! » Jésus, l’Esprit et Moi nous sommes UN. De plus, nous formons un Grand UN avec tous tes merveilleux personnages intérieurs, mon cher Chevreau Adulte à qui je suis très attachée. Tu n’as pas idée à quel point je t’Aime, toi en qui j’ai mis tout mon Amour. En conclusion, je te dirais : « N’arrête jamais de faire tes précieuses périodes de silence ».
Fin de mon conte de fée.
Règles suggérées pour l’écriture des lettres et du conte de fée. Ces règles sont reproduites ici pour une meilleure compréhension par le lecteur.
Lettres entre l’adulte et son enfant intérieur
Avant d’écrire ces lettres, nous aurons d’abord été invités à vivre une méditation (imagerie mentale) nous guidant vers l’âge de bambin, puis un peu plus tard, suivra une méditation vers l’âge scolaire (école primaire ou secondaire). Chacune des méditations aura été suivie d’un atelier de mise en situation où un des participants, chacun son tour, s’assoit sur une chaise, ferme les yeux fermés et devient l’enfant qu’il a rencontré lors de la méditation. Les autres personnes de son petit groupe jouent alors le rôle soit d’un bon parent ou de tout autre personnage que « l’enfant sur la chaise » aurait besoin de rencontrer. Le dialogue s’engage alors entre « l’enfant » et chacune des autres personnes qui elle, est dans un jeu de rôle. À noter que l’enfant assis sur la chaise ne joue absolument aucun rôle, il est dans sa réalité du passé.
En résumé, ces activités se font dans cet ordre-ci : méditation du bambin, atelier de mise en situation, écriture de la lettre de/vers le bambin. Ensuite, méditation à l’âge scolaire, atelier de mise en situation, écriture de la lettre de/vers l’écolier.
Dans ces lettres, l’adulte écrit de sa main dominante; la composition provient donc de la tête (l’hémisphère dominant du cerveau). La réponse du bambin ou de l’enfant d’âge scolaire (parfois de l’adolescent) est écrite de la main non dominante, elle émane donc du « cœur » (l’hémisphère non dominant du cerveau).
Le conte de fée
Il est totalement aléatoire. Il nous est demandé de raconter l’histoire d’un quelconque personnage en utilisant la troisième personne du singulier. Toutefois l’histoire doit être inspirée de notre histoire personnelle. Il est suggéré que le conte débute par « Il était une fois » : l’histoire se passe dans l’enfance où différentes blessures se sont installées. Puis le conte se poursuit par « Une fois devenu grand » : l’histoire raconte les réactions de cet enfant blessé vivant maintenant dans son corps devenu adulte. Le conte se termine par « Et puis » : ce personnage adulte, toujours décrit à la troisième personne du singulier, fait le constat que sa douleur et ses comportements malsains causés par la dysfonction familiale subie dans l’enfance l’amènent à demander de l’aide.
Les présents textes n’ont été corrigés que légèrement afin de conserver l’originalité et la spontanéité ressenties par l’auteur au moment de la rédaction, surtout lorsque la dictée provient du cœur. Les noms et prénoms utilisés ici sont fictifs; toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existés serait purement fortuite.
Note pour le lecteur : Tous les textes proposés ici ont été écrits pendant des intensifs de Retrouver l’Enfant en Soi (RES).
Générique (points de repère pour l’usage de l’auteur)
Lettres et conte de fée : RES # 18, le 13 août 2010
(Majoric D\RES 18 Lettres et conte de fée 13 août 2010 Anonymes.docx)
Lettres et conte de fée de Majoric D (corrigés le 8 octobre 2022)
(Rendu anonyme en changeant les prénoms et recorrigé légèrement le 26 mars 2025)
Révision : 16 septembre 2025