
Majoric
Lettres à l’Enfant Intérieur et Contes de Fée # 13
CF-RES–13, le 12 décembre 2008, Titre : Comment une fourmi mâle appelée Sensible a été amené à vivre diverses formes de rejet de la part de sa conjointe Équilibre, mais aussi de la part de plusieurs autres fourmis femelles à qui il avait donné beaucoup d’importance?
Début des lettres
1- Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric à l’âge de bambin
Bonjour beau petit Majoric en bas âge! Comment vas-tu? Je crois entendre déjà ta réponse tellement ça fait mal en dedans de moi depuis mercredi soir. Tout ça a débuté dimanche, il y a dix jours, avec ma chère conjointe Lilou. J’ai vu ta souffrance hier soir lors de la méditation, et je t’aime! Toi et moi, nous sommes numéro un l’un pour l’autre. Je sens que ça urge pour toi de me parler, alors je te cède la parole immédiatement.
Ton papa et à la fois ta maman de grand Majoric ! X X
Réponse du petit Majoric bambin à la lettre de Majoric adulte
Ouf, je suis vraiment content que je puisse te dire à quel point j’ai mal, à en mourir! J’ai été rejeté une fois de plus par une femme, dans ce cas-ci ta conjointe, à qui je donne beaucoup d’importance. Ça fait tellement mal que ça goûte la mort! Mais je ne veux pas mourir! Je sais que tu es là pour moi, et que toi, jamais tu ne me rejetteras. J’aimerais comprendre ce qui fait si mal en dedans de moi. Je demande à mon petit Bambin Doué (ou Divin) et à mon Adolescent Doué de m’aider à comprendre. Je demande également à Dieu, s’il pense que c’est le bon moment, de me révéler le sens de cette atroce souffrance.
Je t’aime papa et maman Majoric! X X X
Adulte Majoric (main dominante): Wow, wow beau petit Majoric! C’est avec toi que je veux vivre chaque instant de ma vie, car tu es tellement merveilleux au dedans de moi! X X
2- Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric d’âge scolaire
Adulte Majoric (main dominante) : Bonjour merveilleux Majoric d’âge scolaire que je viens tout juste de voir lors de la méditation de tout à l’heure! Cette méditation s’étalait sur toute la période de tes études secondaires. Comment vas-tu?
Petit Majoric d’âge scolaire (main non dominante) : J’ai mal dans mon cœur à cause de tout le rejet que ta conjointe t’inflige ces temps-ci; j’en suis beaucoup affecté. J’ai moi aussi très mal, mais pas autant que Petit Majoric à l’âge de bambin.
Adulte Majoric (main dominante) : Merci de me répondre avec cette grande honnêteté Petit et Moyen Majoric de ces âges-là. J’aime aller magasiner avec vous deux; alors la semaine prochaine, si vous le voulez bien, nous irons, vous deux, Lilou et moi, flâner dans les magasins. Nous allons essayer d’être patients avec Lilou et d’avoir du plaisir à faire ce magasinage. Lilou m’a même fait part qu’elle trouverait très agréable de dîner dans l’un de ces magasins. Mes chers petits Majoric je vous aime!
Petit Majoric scolaire (main non dominante): Merci papa Majoric, tu es mon vrai papa! J’avais le droit d’avoir un papa tel que toi ! Merci aussi à mon moi de Bambin ! X X
CONTE DE FÉE RES # 13, le 12 décembre 2008, par Majoric D.
Résumé du conte de fée # 13 : Une fourmi mâle exprime la douleur d’être parfois rejetée par sa conjointe. Le conte relate beaucoup de situations où d’autres femelles fourmis ont eu « le don » elles aussi de déclencher les vieilles blessures d’abandon et de rejets dans la vie de ce mâle. Ce dernier était extrêmement pointilleux pour tout ce qui ressemblait à de la bouderie à son égard. Une fresque assez souffrante, mais qui se veut toutefois un très bon exemple de compréhension de la condition humaine, nous fait comprendre pourquoi ce mâle (Sensible) avait une telle réaction de colère face à la colère des autres? Quel a été le rôle des fraternités anonymes dans la vie de ce mâle? L’auteur nous partage, à travers un dialogue, certaines de ses croyances par rapport à la condition humaine et sa vision du pardon.
Prière : Jésus, enfant à naître dans treize dodos — soit le 25 décembre — guide-moi tout au long de la composition de ce conte de fée.
Début du conte de fée :
Il était une fois une fourmi mâle, très travaillante, appelée Sensible. Ce mâle se sentait très bien dans son corps de fourmi car il fréquentait depuis plusieurs années une fourmilière anonyme pour rétablir émotionnellement son petit mâle intérieur blessé. Sensible parvenait maintenant à bien gérer la plupart de ses émotions et à composer avec les situations de la vie courante.
Toutefois, Sensible vivait en couple depuis maintenant trente-sept ans; sa conjointe, une fourmi femelle était généralement plutôt adéquate pour lui, elle s’appelait Équilibre. Lorsque Sensible et Équilibre assistaient à la messe dominicale pour y prier l’Être Suprême des fourmis, Sensible aimait beaucoup jacasser avec ses semblables à la sortie de l’église fourmilière, mais tel n’était pas le besoin de sa conjointe Équilibre qui préférait se rendre au restaurant des biscuits le plus vite possible. Ce dimanche-là, Équilibre était d’humeur très impatiente. Ainsi, lorsque Sensible arriva à l’auto où l’attendait déjà Équilibre, sa manière à elle d’exprimer son désaccord à Sensible était de faire fi de ses questions. Sensible vivait cela comme une sorte de retrait d’amour de la part d’Équilibre, comme si elle l’aimait conditionnellement. Cette fois-ci, Sensible avait tellement mal, que ce n’est que trois jours plus tard qu’il osa en parler à Équilibre. Il savait d’expérience que s’il n’abordait pas le sujet, Équilibre n’en reparlerait pas, et continuerait d’ignorer Sensible. Celui-ci vivait cela comme une forme de bouderie : « Pour te punir, je vais te retirer mon amour, semblait dire Équilibre ». Sensible réalisait qu’il avait très souvent dû prendre son courage à deux mains dans le passé et revenir sur le ou les sujets de disputes avec Équilibre afin d’en parler; mais à chaque fois, il en avait très marre que cette situation fasse si mal en dedans. Une chose était maintenant assurée pour Sensible, c’est que même une semaine après cet incident, il sentait encore en lui la morsure de sa colère envers Équilibre; il se disait que sa conjointe était la cause de toute cette souffrance en lui.
Deux semaines plus tard, lors d’une réunion de fraternité de fourmis anonymes, Sensible partagea cet incident avec son groupe de soutien; il parla de l’intensité de sa douleur et du niveau de sa colère dirigée vers Équilibre. Il exposa à quel point il se sentait abandonné et manipulé via le soi-disant amour de sa conjointe lors de ces situations, et à quel point l’amour d’Équilibre à son égard lui semblait parfois conditionnel, alors que celui de Sensible semblait, en toutes situations, constamment inconditionnel.
Voici une autre histoire toute aussi intéressante. Elle se produisit lors d’une réunion de fraternité de fourmis anonymes; Sensible ressentait beaucoup les souffrances intérieures d’une membre, une fourmi femelle que nous appellerons Micheline. Sensible désirait établir les bases d’une relation strictement amicale avec cette fourmi très blessée par son enfance. Il avait souvenance d’avoir cherché les bons mots, se sentant même parfois gêné et maladroit de tenir une telle discussion, mais tout de même en confiance avec cette fourmi qu’il trouvait intéressante sur le plan strictement spirituel, il se lança. Mais voilà que, lors de la réunion hebdomadaire suivante, cette fourmi femelle toujours très blessée, partagea au groupe qu’une fourmi mâle – il s’agissait visiblement de Sensible – avait semblé lui faire des avances sexuelles lors de la dernière rencontre. Cette fourmi avait sans doute raison d’avoir interprété la « proposition d’amitié », comme une sorte d’avance sexuelle, en raison de son enfance très difficile. Toutefois, voilà qu’elle était très en colère contre Sensible et ne désirait plus continuer la relation avec cette fourmi mâle qui semblait avoir les mêmes comportements que les abuseurs sexuels de son enfance. Mais Sensible savait, lui, à quel point il avait été sincère et honnête dans sa proposition de relation strictement amicale et saine. Plusieurs jours plus tard, Sensible en était encore tout chaviré, son estime de soi était à son plus bas niveau, il se sentait diminué intérieurement, fragile et tellement sensible. Du coup, Sensible prenait conscience que cette douleur, telle une sorte de désir de mourir, se situait au niveau du plexus solaire. Cette douleur ne lui était pas du tout étrangère. Elle ressemblait drôlement à celle vécue un certain dimanche, à la sortie de l’église, avec son épouse Équilibre. Toutefois, alors qu’il aurait bien aimé vivre de la colère contre cette fourmi anonyme, il n’y arrivait pas; c’est que son rétablissement lui dictait que ce n’était pas vraiment lui que cette fourmi Micheline rejetait, mais plutôt les abuseurs de son enfance à elle, mais projetés sur lui.
Un autre incident, tout aussi douloureux, était jadis arrivé en milieu de travail. Au début de la relation amicale en question, tout allait très bien pour Sensible, et pour cause. Cette histoire au dénouement tragique implique une fois de plus une fourmi femelle – nous l’appellerons Michèle F. – mal entendante, habilitée à lire sur les lèvres, mais uniquement le français parlé. Lors d’une séance de formation de deux jours en langue anglaise, Sensible fut amené à faire généreusement à Michèle, de façon silencieuse, il va de soi, la traduction simultanée de la conférence de l’anglais vers le français en articulant de sa bouche la prononciation française. Sensible était loin de se douter de ce qui se produirait en lui. Du fait d’être regardé de la sorte, et de ressentir une telle importance, qui plus est, voire les yeux pétillants de cette belle et jeune fourmi se poser sur lui pendant deux jours, Sensible ne put faire autrement que de tomber en amour avec cette fourmi — un vrai coup de foudre. D’autant plus qu’elle avait les mêmes yeux et le même regard que sa mère alors qu’il était enfant. Quelques heures plus tard, Sensible réalisa que c’était son Petit Sensible intérieur qui était tombé en amour avec le regard et l’attention d’une maman de remplacement, deux choses qui lui avait tant manqué dans son enfance.
Pendant l’année qui suivit, Sensible eut un démêlé avec son patron et le patron de cette même fourmi femelle – toujours du nom de Michèle F. – à propos de l’assignation d’un nouveau local de travail. Après avoir expliqué son point de vue avec le plus d’honnêteté possible, Sensible eu gain de cause. Toutefois Michèle était convaincue d’avoir été flouée. Du coup, elle rejeta complètement le point de vue de Sensible de même que toute sa personne, convaincue qu’il ne disait pas la vérité. Après ce rejet, du fait d’avoir à travailler dans le même immeuble, Sensible continuait de croiser Michèle dans le couloir du bureau à tous les jours, mais elle l’ignorait totalement en détournant à chaque fois son regard, ce regard qui était pourtant, il n’y a pas si longtemps, tellement nourrissant pour son Petit Sensible intérieur blessé. Une atroce douleur broyait le cœur de Petit Sensible intérieur; il s’agissait de la même douleur, déclenchée de façon bien inconsciente, par tous les rejets subis dans son enfance lorsque sa maman manquait d’attention à son égard !
Voici une autre histoire de ravages intérieurs dans la vie de Sensible résultant du rejet subi dans son enfance. Il y a six ans, c’est Sensible qui cette fois-là rejeta la très grande amitié qui existait entre lui et une fourmi mâle – nous l’appellerons Jean B, confrère de travail de Sensible. Ce mâle était en convalescence à la suite d’une crise de cœur, et Sensible avait convenu d’utiliser son équipement de camping motorisé pour l’amener faire un court séjour en région. Toutefois, lorsque l’échéance du rendez-vous arriva, Sensible, l’ayant mal noté à son agenda – volontairement ou pas –, l’avait carrément oublié. Donc ce matin-là, après que Jean eut préparé ses bagages, attendu longuement, puis vérifié ce qui se passait auprès de Sensible alors que celui-ci n’arrivait pas, Jean exprima sa colère, sa déception et sa douleur de devoir renoncer à cette activité tant attendue, et d’avoir même possiblement été carrément oublié par son ami. Il faut ajouter que, vu l’état physique et psychologique de Jean, cette activité à deux lui aurait sûrement fait grand bien. Face à la colère et la critique de Jean, Sensible avait ressenti la même douleur que celle ressentie lors de l’évènement avec Michèle F. Mais cette fois-ci, c’est la grande colère, pourtant justifiée de Jean B. qui amena Sensible à rejeter la très grande amitié entre Jean et lui. « Mieux vaut rejeter l’amitié, même si elle est de longue date, que de souffrir de la sorte, se disait Sensible ». Plus tard, Sensible réalisa qu’il avait été très injuste envers ce mâle fourmi. Il lui en parla, lui en fit amende honorable et eut confirmation de la part de Jean que l’incident avait été en bonne partie oublié et pardonné. Toutefois Sensible demeurait, bien malgré lui, prisonnier de sa propre colère contre Jean. Sensible réalisait qu’il était incapable de pardonner à Jean de s’être mis en colère contre lui de la sorte. Pourtant le recul des six dernières années montrait que la colère de Jean était saine et pleinement justifiée. Il semblerait que ce soit le simple fait que Jean ait refusé d’adresser la parole à Sensible pendant les deux semaines suivant l’incident qui avait fait revivre un grand rejet à Sensible de la part de Jean; un rejet que Sensible n’avait d’ailleurs jamais pu accepter. Mais à la très grande différence que, cette fois-ci, la crise psychologique de Sensible était causée par un mâle fourmi et non par une femelle. Tout comme Michèle F, représentant le regard de sa maman biologique, avait refusé d’accorder son regard et sa considération « maternelle » à Sensible, Jean, représentant son papa biologique, lui avait retiré son amour et son amitié pendant un certain nombre de jours à la suite du malheureux incident. Toutefois, ce geste avait été interprété par Sensible comme un genre de bouderie de la part de Jean, au même titre que la bouderie des femelles fourmi.
Lors de l’atelier de l’intensif RES de tout à l’heure, plus particulièrement pendant la méditation concernant la période d’âge scolaire, suivie du jeu de rôle « de l’adolescent assis sur la chaise » où des affirmations sont adressées à Sensible, ce dernier a entendu son adolescent intérieur d’âge scolaire exprimer sa colère à son papa biologique qui pourtant lui exprimait, via les autres participants, de l’amour paternel véritable. Sensible prit conscience alors que son adolescent intérieur blessé, encore très en colère, rejetait l’amour offert par son papa de jadis, un peu comme lors de l’incident avec son ami Jean.
Sensible prit alors conscience que, lorsqu’il était rejeté dans sa vie d’adulte — genre de bouderie — par des femelles fourmi, la douleur ressentie était atroce, allant même jusqu’au désir de mourir. Mais d’un autre côté, Sensible réalisa que si un mâle fourmi exprimait sa colère contre lui, c’était alors lui, Sensible, qui rejetait le mâle fourmi, peu importe le degré d’amitié. Cela n’était pas de la bouderie de la part de Sensible, mais plutôt une réaction de sa colère, à la colère de l’autre. Sensible avait cette réaction de rejet de l’autre aussitôt que cet autre lui démontrait un tant soit peu de colère à son endroit.
Maintenant, poursuivons le conte. Sa conjointe Équilibre l’avait souvent boudé au fil de toutes leurs années de vie conjugale. Pour Sensible, chaque fois qu’elle était en colère contre lui, c’était comme si elle lui retirait son amour. Qui plus est, à chaque occasion, Sensible revivait cette même douleur morbide au niveau du plexus solaire. La première fois où cette manifestation de bouderie s’était produite de la part d’Équilibre, c’était à la suite d’une minime prise de bec pendant leurs fréquentations amoureuses. En effet, tous deux étaient « à veiller » au salon de la maison parentale de Sensible, lorsque, pour une raison maintenant oubliée, Équilibre annonça à Sensible son intention de le quitter si les choses ne changeaient pas entre eux. Sensible sombra aussitôt dans un profond désarroi; il pleurait et affirmait qu’il serait dorénavant perdu dans la vie sans la présence d’Équilibre, que sa vie n’aurait plus de sens. Après trente minutes de crise et de larmes de la part de Sensible, Équilibre manifesta à Sensible le retour de son amour. Il s’en suivit que tous deux s’embrassèrent longuement, avant de terminer la soirée dans une étreinte amoureuse.
À chaque fois qu’Équilibre « boudait » Sensible, cela semblait produire un effet très positif au profit d’Équilibre, « le truc fonctionnait ». Toutefois, au fur et à mesure que les jours et les années s’écoulaient, Sensible consommait de plus en plus de son énergie vitale pour survivre à ce malaise intérieur. Pourquoi cette condition était-elle si dramatique pour Sensible? Était-ce cela qu’on appelait de la dépendance à outrance — dépendance affective — envers quelqu’un de très significatif dans sa vie? On aurait dit que Sensible, sûrement trop sensible, se percevait soit beau ou soit laid, ou encore blanc ou noir, selon l’image projetée par le regard et l’attitude des femelles fourmi à qui il donnait de l’importance. Mais pourquoi alors cet effet ne se produisait-t-il pas lorsque ce comportement provenait des mâles fourmi à qui Sensible donnait également de l’importance? Cette observation, quoiqu’encore inconsciente, semblait avoir toujours été présente dans la vie de Sensible. Quoiqu’il en soit, ce résultat prévisible était maintenant nuisible dans sa vie d’adulte; Sensible n’en voulait donc plus du tout. D’un autre côté, il savait très bien que sa condition humaine lui ferait vivre encore et encore ce comportement. Pourtant Sensible refusait l’aide que lui procurerait le fait de remettre ces évènements et son comportement dans les mains de sa Fourmi suprême. À ce niveau-ci, il s’agissait d’un manque flagrant de confiance de la part de Sensible en cet Être suprême. Même si Sensible souhaitait vraiment guérir, mieux valait garder les rennes bien en mains dans ce domaine.
Lors du présent intensif de fin de semaine, Sensible, croyant de plus en plus que les personnes décédées résident dorénavant dans la Lumière divine, reconnait avoir occasionnellement ressenti la présence de sa maman biologique à ses côtés; il en serait de même pour la présence de certaines fourmis enseignantes des classes scolaires qu’il avait fréquentées, et de certaines autres femelles fourmis décédées à qui il avait donné de l’importance au fil de sa vie.
« Mon Dieu, aide-moi à avoir moins mal! répétait Sensible au fond de lui. »
Majoric Adulte (main dominante) : Mon beau Petit Majoric intérieur blessé, que s’est-il vraiment passé dans ton enfance par rapport à ce que nous livre ce conte de fée?
Et toi Jésus à naître dans quelques jours, qui semble avoir vécu cet abandon de la part de ton papa Dieu? Toi qui en es même venu à crier sur la croix : « Mon Père, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Toi aussi tu as été rejeté par la majorité de la population religieuse de ton temps, même après que tu lui aies démontré beaucoup d’amour par tes nombreux miracles et enseignements!
Maman Rachelle, toi qui es au paradis depuis maintenant onze ans, aide-moi de la manière de ton choix pour que j’aie moins mal en dedans!
Depuis quelques années, je goûte occasionnellement au dedans de moi à la grande joie que mon Dieu éprouve à aimer inconditionnellement ses enfants humains. Toutefois, à la suite du cri de Jésus en croix adressé à son père, je prends conscience pour la toute première fois, de l’atrocité du goût de la souffrance que mon Dieu doit sûrement éprouver parfois. Surtout que je sais maintenant que cette souffrance ressentie par Dieu, est toujours provoquée par l’atrocité des souffrances engendrées puis vécues par les humains entre eux. Mon Dieu souffre de la souffrance des humains. Toutefois, il sait se délecter de l’amour que les humains peuvent se donner entre eux.
Une chose est maintenant sûre pour moi: les multiples blessures de mon enfance qui provoquent certaines affreuses souffrances dans ma vie d’adulte, je les dépose dans les mains de mon Dieu. Sinon je crains trop qu’elles soient déclenchées à nouveau en moi et refassent surface à tout moment dans ma vie d’adulte. Je suis totalement impuissant devant tes réactions, mon cher Petit Majoric intérieur blessé, toi qui crois encore pouvoir parvenir à être aimé de tous, mais surtout d’y arriver tout seul. Cher Petit Majoric intérieur blessé, comment te sens-tu présentement?
Petit Majoric (main non dominante) : Oh! Grand Majoric Adulte, tu prends tellement bien soin de moi! Je ne me sens plus seul au monde comme dans mon enfance. Lorsque ces moments de rejet et d’abandon se présentent encore, j’ai très mal en dedans et je pleure beaucoup. Je sais que j’ai rejeté notre ami Jean B. parce que sa colère me faisait trop mal; surtout que j’étais et je continue d’être encore en colère à différents degrés contre les personnes qui ont, même jadis, été en colère à mon égard. Peux-tu m’expliquer, mon cher moi d’adulte, quelle est cette solution menant au pardon dont j’entends si souvent parler?
Adulte Majoric (main dominante) : Mon cher Petit Majoric, le pardon consiste à simplement reconnaître notre blessure intérieure, ainsi que celle de l’autre. Dans ce domaine, sa blessure à lui se manifeste souvent par l’extériorisation, en actions dirigés contre nous, de sa blessure d’enfance. Nous devons en arriver à nous dire l’un l’autre : « Je sais que toi et moi n’avons pas pu faire autrement à ce moment-là; veux-tu que toi et moi continuions d’essayer de faire mieux à l’avenir? » C’est à peu près de cette manière que le pardon s’exprimerait. Toi, mon beau Petit Majoric intérieur blessé, et moi, ton Toi du futur, grâce à notre quête intérieure, nous travaillons d’ores et déjà au processus du pardon. À la suite de ce travail, il y aura du pardon qui se sera fait. Nous les humains, ne pouvons pas vraiment pardonner, mais après avoir pris soin de nos blessures psychologiques d’enfance, mon cher Petit Majoric, nous réalisons qu’il y a du pardon qui s’est fait, car nous réagissons de façon moins souffrante et plus modérée aux mêmes évènements qui nous arrivent maintenant. Drôle de processus qu’est le pardon, n’est-ce pas?
Petit Majoric (main non dominante) : Oh! Que j’aime entendre ton explication! J’ai déjà beaucoup moins peur que mes comportements destructeurs se produisent à nouveau.
Adulte Majoric (main dominante) : Mon cher Petit Majoric intérieur, comment te sens-tu après avoir entendu en moi cette histoire d’une petite fourmi mâle blessé qui s’appelait Sensible?
Petit Majoric (main non dominante) : Ouf! Je trouve que ce conte de fée a beaucoup de ressemblance avec ma propre histoire. J’ai beaucoup moins le goût de pleurer maintenant, car je me sens beaucoup plus rassuré cher papa et à la fois maman Majoric! J’aimerais vous faire un câlin.
Adulte Majoric (main dominante) : Et tous trois se font un câlin…. (Faire ce câlin maintenant, en m’enlaçant de mes grands bras ou en serrant mon Toutou sur mon plexus).
Merci beaucoup de ton implication et ta confiance en moi cher Petit Majoric intérieur blessé! Merci beaucoup cher Petit Majoric Divin de veiller sur nous tous! Merci beaucoup cher Adolescent intérieur blessé de prendre soin de mon Petit Majoric intérieur blessé lorsque je suis dépassé par ses états d’âme ! Merci beaucoup cher Adolescent Divin d’être là en dedans de moi et de scruter la Vie jour et nuit en vue de nous guider! Vous tous qui habitez mon intérieur, nous sommes vraiment « MOI »!
Bien sûr! Je n’oublierai pas mon Dieu envers qui j’ai beaucoup de gratitude, et qui jubile de joie de voir à quel point nous nous aimons, mais qui accepte de souffrir même avant que nous souffrions! Wow, wow, quel Dieu nous avons! X
Fin de mon conte de fée.
Règles suggérées pour l’écriture des lettres et du conte de fée. Ces règles sont reproduites ici pour une meilleure compréhension par le lecteur.
Lettres entre l’adulte et son enfant intérieur
Avant d’écrire ces lettres, nous aurons d’abord été invités à vivre une méditation (imagerie mentale) nous guidant vers l’âge de bambin, puis un peu plus tard, suivra une méditation vers l’âge scolaire (école primaire ou secondaire). Chacune des méditations aura été suivie d’un atelier de mise en situation où un des participants, chacun son tour, s’assoit sur une chaise, ferme les yeux fermés et devient l’enfant qu’il a rencontré lors de la méditation. Les autres personnes de son petit groupe jouent alors le rôle soit d’un bon parent ou de tout autre personnage que « l’enfant sur la chaise » aurait besoin de rencontrer. Le dialogue s’engage alors entre « l’enfant » et chacune des autres personnes qui elle, est dans un jeu de rôle. À noter que l’enfant assis sur la chaise ne joue absolument aucun rôle, il est dans sa réalité du passé.
En résumé, ces activités se font dans cet ordre-ci : méditation du bambin, atelier de mise en situation, écriture de la lettre de/vers le bambin. Ensuite, méditation à l’âge scolaire, atelier de mise en situation, écriture de la lettre de/vers l’écolier.
Dans ces lettres, l’adulte écrit de sa main dominante; la composition provient donc de la tête (l’hémisphère dominant du cerveau). La réponse du bambin ou de l’enfant d’âge scolaire (parfois de l’adolescent) est écrite de la main non dominante, elle émane donc du « cœur » (l’hémisphère non dominant du cerveau).
Le conte de fée
Il est totalement aléatoire. Il nous est demandé de raconter l’histoire d’un quelconque personnage en utilisant la troisième personne du singulier. Toutefois l’histoire doit être inspirée de notre histoire personnelle. Il est suggéré que le conte débute par « Il était une fois » : l’histoire se passe dans l’enfance où différentes blessures se sont installées. Puis le conte se poursuit par « Une fois devenu grand » : l’histoire raconte les réactions de cet enfant blessé vivant maintenant dans son corps devenu adulte. Le conte se termine par « Et puis » : ce personnage adulte, toujours décrit à la troisième personne du singulier, fait le constat que sa douleur et ses comportements malsains causés par la dysfonction familiale subie dans l’enfance l’amènent à demander de l’aide.
Les présents textes n’ont été corrigés que légèrement afin de conserver l’originalité et la spontanéité ressenties par l’auteur au moment de la rédaction, surtout lorsque la dictée provient du cœur. Les noms et prénoms utilisés ici sont fictifs; toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existés serait purement fortuite.
Note pour le lecteur : Tous les textes proposés ici ont été écrits pendant des intensifs de Retrouver l’Enfant en Soi (RES).
Générique (points de repère pour l’usage de l’auteur)
Lettres et conte de fée : RES # 13, le 12 décembre 2008
(Majoric D\RES 13 Lettres et conte de fée 12 décembre 2008 orrigés.docx)
Lettres et conte de fée de Majoric D (corrigés le 20septembre 2022)
(Rendu anonyme en changeant les prénoms et recorrigé légèrement le 17 août 2024)
Révision : 02 juillet 2025