Majoric


Lettres à l’Enfant Intérieur et Contes de Fée # 11


CF-RES–11, le 7 mars 2008, Titre : Il s’agit de l’étalement d’une panoplie d’engagements bénévoles opérés par Lion; grande était la solitude de son épouse Lionne.      

Début des lettres 

1- Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric à l’âge de bambin 

 Bonjour beau et intelligent Petit Majoric qui parle merveilleusement bien, je t’aime! Je suis en tout temps très, très fier de toi. Je t’accueille dans tout ce que tu fais. Pour moi, l’adulte que tu es devenu, je te verrai toujours dans mon esprit à cet âge que tu as en tant que bambin, et je m’adapterai à toi, alors tu peux vraiment continuer à être toi-même.

Je te prie de m’excuser pour les absences que j’ai parfois à ton égard; en ce sens, j’aurais besoin que tu m’aides. Je t’aime tel que tu es mon beau Petit Majoric. Je suis ton toi du futur, tu es le moi de mon enfance; tout ce beau petit groupe d’enfants intérieurs, habitée par notre Force supérieure, forme un « Pouvoir d’Être » extraordinaire !

Beau Petit Majoric de bambin, je te donne un bisou, je te fais un câlin, et nous nous regardons l’un l’autre à travers nos yeux pétillants.

Je t’aime cher Petit Majoric! X X

Réponse du petit Majoric bambin à la lettre de l’adulte Majoric 

Bonjour Majoric adulte, mon grand moi du futur. Je sais que tu m’aimes. Je vis avec toi en tout temps et partout où tu te trouves. Tu prends tellement bien soin de moi. Il y a aussi notre Enfant Doué — que certains appellent Enfant Divin — qui nous indique constamment le chemin que nous devons prendre pour arriver à « Être » de plus en plus souvent. Je vois les désordres qui s’installent dans notre corps en raison de ton âge. D’un côté, nous devons nous préparer à ces pertes de pouvoir d’humain pour, d’un autre côté, y gagner dans un domaine beaucoup plus spirituel et divin.

Je t’aime tel que tu es mon moi du futur, surtout avec tes limites humaines! Je ne changerais pour rien au monde le papa aimant que tu es devenu à mon égard!

Ton Petit Majoric de bambin blessé, mais en rétablissement. X X

2- Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric d’âge scolaire 

Bonjour cher et beau Majoric Adolescent de quatorze ans, en deuxième année secondaire. Dans la méditation de l’atelier de cet avant-midi, et aussi lors de certaines séances de thérapie du passé, j’ai constaté que tu vivais davantage tes blessures — surtout celles en rapport à ton bégayement — en salle de classe et lors des récréations. Je me suis également souvenu qu’à dix-huit ans, tu as « cassé la gueule » du chef d’un petit groupe qui te harcelait beaucoup par rapport à ce sujet : c’est sans doute cette action qui marqua le début de ton affirmation à propos du bégayement. J’admire ta ténacité, ton courage et ta détermination de toujours dire ce que tu crois devoir être dit, même lorsque tu sais que tu vas sans doute le dire en bégayant. Aujourd’hui, je constate que nous sommes miraculés au sujet du bégayement puisqu’il n’y parait presque plus ! Merci mon Dieu pour ce miracle opéré en nous !

Cher Majoric Adolescent, je t’aime et je te trouve extraordinaire ! X

Réponse du petit Majoric d’âge scolaire à la lettre de l’adulte Majoric 

Merci d’être venu visiter à nouveau cette période de ma vie qui fut la plus difficile et la plus souffrante. Je me sentais seul, abusé à bien des niveaux, bafoué par beaucoup de personnes que je considère maintenant comme ayant été beaucoup plus faibles que moi; ce fut un temps où j’étais submergé par le doute toxique à propos de mon identité.

Je t’aime et je prends de plus en plus conscience de la guérison de cet énorme handicap qu’a été le bégayement pour nous deux! X

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CONTE DE FÉE    RES # 11, le 7 mars 2008, Par Majoric D.

Résumé du conte de fée # 11: Il était une fois : Se pourrait-il que la source du déséquilibre d’engagements bénévoles opéré par Lion proviendrait de son Petit Lion intérieur blessé?

Note d’orientation pour le lecteur : L’histoire est chronologiquement inversée en débutant par la vie adulte de Lion, puis nous descendons un peu plus vers le passé, au temps de l’appartenance de Lion à une fraternité anonyme. Nous glissons ensuite vers la petite enfance de Lion. Continuons le résumé de cette inversion.

C’est qu’une fois devenu grand : Lion rejoignit une fraternité anonyme qui lui permit d’examiner et « traiter » ses blessures, pour ainsi découvrir son pourvoir d’Être. Puis il était une fois, dans l’enfance de Lion, un papa absent qui n’avait pas été là pour réajuster certaines pensées très négatives habitant son fils Lion. De plus, l’absences de mise en valeur des talents, des forces et des dons de la part des adultes de jadis n’aidèrent en rien ce fils. Quelles solutions appliquera Lion aujourd’hui, en 2008, pour corriger ses lacunes face à certains manquent d’équilibre qu’il observe dans sa vie? Comme le propose l’intensif RES, nous voici témoins d’un dialogue entre Lion et son Petit Lion intérieur blessé; une lettre remplie de constats, d’enseignements, de sagesse, mais également très touchante.

Début du conte de fée:

Il était une fois, un Lion magnifique et majestueux qui arborait une des plus belles crinières qu’un lion puisse porter. Toutefois, se sentant comme s’il avait encore trente ou quarante ans, alors qu’en réalité il avait soixante ans bien sonnés, Lion sombra dans l’épuisement physique du fait de s’étourdir dans toutes sortes d’activités.

En effet, même s’il avait pris une première retraite depuis déjà quelques années, Lion œuvrait maintenant comme menuisier à plein temps, soit du lundi au vendredi. Toutefois, le lundi soir était dédié à une sortie au cinéma avec son épouse Lionne; mais, la moindre rencontre de bénévolat qui était proposée à Lion faisait s’envoler la soirée de cinéma : sa Lionne passait alors une soirée en solitaire, même après avoir affirmé ne plus pouvoir tolérer les absences de Lion. Une bonne partie de la soirée du mardi, soit de 18h30 à 20h30 se passait au gymnase, dans un groupe de danse d’aérobie. L’heure du retour à la tanière pouvait être étirée davantage par la vente et la livraison bénévole de billets d’un « tirage voyage » : sa Lionne l’attendrait encore bien patiemment à la tanière. Mais Eureka, le mercredi soir, Lion était libre de tout engagement ! Donc deuxième essai pour une soirée de couple au cinéma. Mais c’est justement ce soir-là que sa Lionne avait une soirée de cartes avec ses amies. Il s’écoulait ainsi de nombreuses périodes de l’année ou Lion faisait du bénévolat pour d’autres lions, mais au détriment de la soirée cinéma pour le couple, sinon au détriment de sa Lionne, qui, si elle n’avait pas de rencontre de cartes cette semaine-là, l’attendrait une fois de plus, seule à la tanière. Puis arrivait le jeudi soir : répétition d’une autre soirée de danse d’aérobie, de 19h00 à 20h. Là encore, la vente et la livraison d’un ou deux billets du « tirage voyage » retardaient le retour à la tanière de Lion; sa Lionne attendait alors encore seule à la tanière que Lion daigne y revenir. Bon, il y avait finalement le vendredi soir : de 19h30 à 22h30, rencontre des membres de la Fraternité anonyme des Enfants Adultes issus de familles Dysfonctionnelles ou Alcooliques (EADA) qui se tenait à chaque vendredi depuis maintenant dix-sept ans. Il faut dire que cette soirée permettait à Lion de ne pas rechuter dans des comportements d’autodestruction de lui-même et de son entourage; comportements qu’il avait développés dans l’enfance pour ne pas mourir. C’est d’ailleurs cette Fraternité qui lui avait permis de vraiment renaître à la vie et de tenter d’y mettre plus « d’équilibre ». Lionne en retirait certains bénéfices qui n’étaient toutefois pas toujours tangibles pour elle; mais la réalité faisait qu’elle était encore seule à la tanière ce soir-là.

Bon, qu’arrivera-t-il le samedi ? Trois ou quatre fois par année — autrefois jusqu’à cinq fois — Lion participait à des fins de semaine où des lions et des lionnes blessés travaillaient à la guérison de certaines de leurs blessures psychologiques et spirituelles acquises dans l’enfance — nul besoin d’élaborer davantage ici, car là n’est pas le but. Toutefois, il ne faut pas passer sous silence que, lors de ces fins de semaine, Lionne demeurait encore seule à la tanière. Lorsqu’il n’y avait pas de fin de semaine, Lion consacrait l’après-midi du samedi à la vente et la livraison de billets du tirage ou toute autre forme de bénévolat.

Finalement, la boucle des activités hebdomadaires se terminait le dimanche : Lion accompagnait Lionne à la messe dominicale proposée par leur religion. Toutefois, tout de suite après la messe, Lion, étant le technicien en électronique de son église, avait toujours quelque chose à réparer ou à ajuster auprès du système de musique, si bien que Lionne arrivait souvent seule au restaurant pour rejoindre les autres couples de lions. Lion, en bon compulsif de l’engagement bénévole, les rejoignait quinze à vingt minutes plus tard, un autre très gros irritant pour Lionne. Le dimanche après-midi de Lion était à nouveau consacré à la vente et la livraison de billets du « tirage voyage ». Lionne, en désespoir de cause, le laissait vivre « sa folie de l’engagement », croyant depuis belle lurette que cette maladie, vraisemblablement incurable, ne se terminerait jamais.

Puis arrivait la période de la Marche annuelle du Pardon proposée par sa religion; elle avait lieu le Vendredi Saint dans les rues de sa ville. Cette activité était sous la responsabilité de Lion depuis maintenant dix-neuf ans : Lionne le laissait aller, après tout, que pouvait-elle y faire?

Maintenant, parlons un peu de la veille de Noël des trente dernières années, soit la soirée du vingt-quatre décembre. Année après année, Lion revenait à la tanière vers 22h00, la crinière plutôt amochée par la fatigue. C’est qu’il était responsable du système de musique et des micros des trois messes de Noël, et ce, à deux églises différentes. C’est donc dire que la veille de Noël, Lionne était seule à la tanière de 15h à 22h depuis toutes ces années.

Pourquoi Lion devait-il aller jusqu’à l’épuisement total dans le travail et le bénévolat, qui plus est, en obligeant du coup sa conjointe Lionne à vivre une partie de sa vie en célibataire? Pourquoi Lion se croyait-il obligé d’effectuer tous ces travaux pour les autres, à son propre détriment, mais surtout au détriment de sa belle, tendre et trop patiente Lionne? Au grand désarroi de celle-ci, elle a très souvent été la troisième et quatrième en lice de priorité pour Lion. Il était fort évident que nous nous trouvions en présence d’énormes abus à l’égard de Lionne.

Ce n’est que dernièrement, un certain mardi, en revenant de la Floride sur les ailes d’un très gros oiseau de métal, que Lion, quasi cloué au lit par une grosse grippe, prit conscience de l’envergure de la « folie d’obligations » qu’il s’était créé et qu’il s’imposait à lui-même — des obligations toutefois créées au détriment de sa trop douce et patiente Lionne. D’autant plus que Lion avait comme dicton personnel : « Si j’ai le pouvoir et le talent de faire quelque chose pour aider les autres, je ne peux absolument pas les priver de mes services — entendons ici bénévolat et toutes autres formes de solutions de problèmes. » Pauvre Lionne esseulée !

Dans un épuisement total, reflété par sa crinière très amochée, Lion en prenait soudainement conscience. Ça ne pouvait plus continuer ainsi. Toutefois, Petit Lion intérieur, encore très blessé par son enfance, lui hurlait de l’intérieur de ne rien quitter de ses engagements, de ne priver aucun lion de ses bons services, sinon il vivrait de la culpabilité et craindrait de ne plus être aimé par ces lions. Pourtant, l’automne dernier, celui de 2007, à la suite de deux mois de tiraillements intérieurs et d’aide psychologique, Lion avait finalement mis fin à son engagement au sein du comité de direction de l’intensif de fin de semaine Spiritualité, Amour et Sexualité (SAS) — il faut relire un des contes de fée précédent. L’annonce de son retrait dudit comité avait déclenché un remous tout à fait normal au sein des membres, mais l’activité de fin de semaine poursuivait rondement sa route, malgré l’absence de Lion. Sa présence n’était donc pas tant requise!

Mais alors, que se passait-il dans la tête et le cœur de Petit Lion intérieur blessé? Après tout, c’est lui qui mettait de la pression à l’intérieur de Lion.

C’est qu’une fois devenu grand, il y a maintenant dix-sept ans, Lion avait rejoint la Fraternité anonyme des « Enfants Adultes de familles Dysfonctionnelles ou Alcooliques » — EADA — pour se rétablir des dysfonctions et des blessures subies dans son enfance. Il avait ainsi découvert tout son pouvoir d’Être, chose qu’il n’avait jamais ressentie et expérimentée auparavant. Il n’avait toutefois jamais vraiment regardé la possibilité de mettre de l’équilibre dans ce nouveau pouvoir d’Être. Tous les projets que Lion conduisait à bon port lui « faisaient gonfler la tête», et il croyait ne plus pouvoir se passer de ce genre de « drogue ». Toutefois, la pensée qu’il nourrissait en lui, soit celle de « ne pas avoir le droit de priver les autres lions de ses bons services », était vraiment très puissante dans son esprit très blessé.

Oui, mais il était une fois, dans l’enfance de Lion, un père qui avait été très souvent absent; de ce fait, son père lui avait beaucoup manqué. Lion n’était toutefois pas du tout conscient du degré d’abandon qui l’habitait, résultat des trop nombreuses absences de ce père. Ainsi, il se voyait et se considérait comme un moins que rien, complètement nul, sans importance, un « Ti-cul » pas intelligent et jamais à la hauteur — même si à l’âge de huit ans il faisait déjà « rouler » sur une base annuelle la ferme familiale. Pourtant Lion n’avait jamais parlé à son papa lion de ces pensées négatives, alors celui-ci n’avait jamais eu la chance de réajuster ces fausses croyances que Lion entretenait à propos de lui-même. Par ailleurs, ni sa maman lion, et encore moins ses professeurs lions, ne l’avaient complimenté face à ses nombreux talents, car la croyance populaire de ce temps-là était que « complimenter un enfant — ou même un adulte — n’était pas permis, car cela risquait de lui faire « enfler à la tête » et de se prendre alors pour un autre. » Force d’admettre qu’il aurait fallu de très nombreuses occasions de félicitations et de compliments pour que Petit Lion intérieur, très blessé et pétri de honte par son enfance, en vienne à les croire, et encore davantage pour les ressentir au fond de lui.

Et puis, (aujourd’hui en 2008) : Il nous est maintenant plus facile de comprendre pourquoi, malgré qu’il ait beaucoup de rétablissement, Lion manque encore d’équilibre par rapport à l’usage de ses nombreux talents et de son pouvoir d’Être. Il manque aussi beaucoup d’équilibre face à ses engagements extérieurs. Il en résulte un sévère manque de temps dont pourrait disposer Lion pour prendre soin de sa conjointe Lionne.

Mais alors, que pourrait faire Lion à propos de tous ces engagements extérieurs?

– Sûrement réduire le nombre de billets du « tirage voyage » en passant de quatre-vingts billets à trente billets… ou encore mettre carrément fin à l’activité.

– Demander des pistes de solution à sa conjointe Lionne en discutant calmement tous les deux de tout ce qui précède? Ainsi Lion y verrait peut-être plus clair!

– En discuter avec Grand Lion suprême lors de ses prières quotidiennes?

« Je sais, se dit Lion, je vais écrire une lettre à mon Petit Lion intérieur blessé. Je vais travailler à devenir son parent aimant, ainsi nous arriverons peut-être tous deux à mieux doser nos engagements. Nous allons également demander à Grand Lion suprême de nous assister dans ce processus. »

Lion Adulte (main dominante) : Bonjour mon beau Petit Lion intérieur blessé, je t’aime! Comment vas-tu?

Petit Lion intérieur (main non dominante) : J’ai beaucoup de peine en constatant toutes ces abus d’abandon que j’ai fait subir à notre compagne Lionne, elle qui sait être si agréable. À partir de maintenant, j’aimerais tellement agir autrement, mais comment faire? Je voudrais que cette douce compagne soit notre numéro deux dans l’ordre d’importance dans notre vie, c’est-à-dire tout de suite après toi et moi. Mais pour y arriver, j’ai vraiment besoin d’aide! Veux-tu m’aider mon Moi d’adulte?

Lion adulte (main dominante) : Comme je t’aime mon cher Petit Lion avec ta franchise et tout ce que tu « Es », et non pas avec ce que tu « Fais ». Demandons à Grand Lion suprême, celui que nous avons rencontré pendant la méditation lors de l’atelier d’hier soir, de nous aider à ce sujet. Ce devrait être lui notre numéro un et non pas nécessairement nous deux. À la suite de la relecture de ce conte de fée, je constate que dans ton enfance, mon cher Petit Lion intérieur blessé, tu avais l’impression d’être un moins que rien. Ce sont les adultes qui devaient supposément prendre soin de toi qui t’ont donné cette fausse impression. Ils n’ont jamais mis en valeur tes talents, tes forces et tes dons, bien au contraire ils les ont utilisés pour leur confort à eux, mais à ton détriment. Je ne suis pas en train de blâmer quiconque, mais de seulement reconnaître ce qui s’est passé à ton égard mon cher Petit Lion intérieur. Ces adultes ont mis davantage d’emphase sur tes soi-disant défauts physiques et de caractère plutôt que sur la belle personne que tu étais et continues d’être intérieurement. Es-tu toujours avec moi cher Petit Lion intérieur?

Petit Lion intérieur (main non dominante) : Oui je suis vraiment avec toi mon cher Moi d’adulte, et j’aime beaucoup ce que tu me dis!

Lion Adulte (main dominante) : Alors je continue. Suite à tout le cheminement que toi et moi avons effectué en vue de nous rétablir, et grâce aux nombreux intensifs de fin de semaine « Spiritualité, Amour et Sexualité (SAS) », sans oublier la Fraternité des Enfants Adultes de familles Dysfonctionnelles ou Alcooliques (EADA), mais surtout grâce au présent intensif « Retrouver l’Enfant en Soi (RES) », nous nous sommes enfin retrouvés toi et moi. Tous les deux, nous avons pu identifier plusieurs blessures d’enfance, mais aussi tellement de belles et bonnes choses que nous ignorions de nous-mêmes, cher Petit Lion intérieur blessé. Il est vrai que tu as de nombreux talents, beaucoup d’intelligence et plusieurs dons intérieurs dont je ne soupçonnais même pas l’existence moi non plus. Je comprends que tu sois « agréablement » perturbé en pensant à ces dons et à ces nouveaux pouvoirs que tu découvres en toi. Toi et moi devons toutefois arriver à mettre davantage d’équilibre dans notre fréquence à les utiliser. Nous avons pris conscience que jadis, tu les utilisais compulsivement et de façon maladive. Tu voulais être partout à la fois pour te faire aimer à travers ces dons. Tu avais tellement raison de réagir ainsi. Mais aujourd’hui, il nous faut apprendre à les utiliser avec équilibre, donc pas au détriment de notre santé physique et spirituelle, car, de jour en jour, mon corps humain s’affaiblit au rythme de l’âge qui fait son œuvre. Il m’arrive souvent d’ignorer certaines réalités à propos de ma condition humaine.

Est-ce que ça va toujours pour toi, mon beau et intelligent Petit Lion intérieur?  

Petit Lion intérieur (main non dominante) : Oh oui que je vais bien! Je t’en prie, continue de me parler ainsi, j’aime tellement cela!

Lion Adulte (main dominante) : Nous allons alors devoir apprendre tous deux à tenir compte du fait que notre fidèle compagne Lionne fait partie intégrante de notre vie. Nous l’avons beaucoup abandonnée, et elle en a vraiment souffert. Grand Lion suprême ne demande pas à ses enfants d’utiliser à outrance les talents et les dons dont chacun dispose, mais plutôt avec équilibre; car vois-tu, mon cher Petit Lion intérieur, nous devons de toute façon apprendre à mourir un peu plus à chaque jour qui passe, emportant avec nous nos talents et nos dons. Mais je te rassure tout de suite : « Au fil du temps, Petit Lion Divin — autrement dit notre Âme — continuera de prendre de plus en plus de place en nous, et il nous procurera à toi et moi un plaisir insoupçonné de Vivre et d’Être, comme l’ont fait déjà la découverte de nos talents et de nos dons. » Alors veux-tu, mon beau Petit Lion intérieur, que nous nous tournions vers ce qui compte vraiment dans la Vie, et que nous nous laissions guider par Grand Lion suprême pour essayer de vivre une beauté intérieure dont nous ne soupçonnons même pas encore l’existence? Tu ne pourras que trouver cela encore plus extraordinaire pour toi et moi !

Petit Lion intérieur (main non dominante) : Oui je le veux vraiment, car j’ai pleinement confiance en toi mon cher Moi d’adulte. Je veux bien laisser plus de place à la Petite Lionne intérieure blessée de ta conjointe Lionne ! Je trouve sa Petite Lionne tellement agréable à vivre, même si parfois elle sombre dans ses peurs et se met alors à essayer de contrôler notre vie. Je suis encore follement amoureux de sa belle et pétillante Petite Lionne intérieure!

Lion Adulte (main dominante) : Moi aussi j’en suis encore follement amoureux! Merci mon beau et intelligent Petit Lion intérieur en rétablissement! Je t’aime! Alors dès maintenant, laissons-nous guider de plus en plus par Grand Lion suprême. X X

Fin de mon conte.

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Règles suggérées pour l’écriture des lettres et du conte de fée. Ces règles sont reproduites ici pour une meilleure compréhension par le lecteur. 

Lettres entre l’adulte et son enfant intérieur  

Avant d’écrire ces lettres, nous aurons d’abord été invités à vivre une méditation (imagerie mentale) nous guidant vers l’âge de bambin, puis un peu plus tard, suivra une méditation vers l’âge scolaire (école primaire ou secondaire). Chacune des méditations aura été suivie d’un atelier de mise en situation où un des participants, chacun son tour, s’assoit sur une chaise, ferme les yeux fermés et devient l’enfant qu’il a rencontré lors de la méditation. Les autres personnes de son petit groupe jouent alors le rôle soit d’un bon parent ou de tout autre personnage que « l’enfant sur la chaise » aurait besoin de rencontrer. Le dialogue s’engage alors entre « l’enfant » et chacune des autres personnes qui elle, est dans un jeu de rôle. À noter que l’enfant assis sur la chaise ne joue absolument aucun rôle, il est dans sa réalité du passé. 

En résumé, ces activités se font dans cet ordre-ci : méditation du bambin, atelier de mise en situation, écriture de la lettre de/vers le bambin. Ensuite, méditation à l’âge scolaire, atelier de mise en situation, écriture de la lettre de/vers l’écolier. 

Dans ces lettres, l’adulte écrit de sa main dominante; la composition provient donc de la tête (l’hémisphère dominant du cerveau). La réponse du bambin ou de l’enfant d’âge scolaire (parfois de l’adolescent) est écrite de la main non dominante, elle émane donc du « cœur » (l’hémisphère non dominant du cerveau). 

Le conte de fée 

Il est totalement aléatoire. Il nous est demandé de raconter l’histoire d’un quelconque personnage en utilisant la troisième personne du singulier. Toutefois l’histoire doit être inspirée de notre histoire personnelle. Il est suggéré que le conte débute par « Il était une fois » : l’histoire se passe dans l’enfance où différentes blessures se sont installées. Puis le conte se poursuit par « Une fois devenu grand » : l’histoire raconte les réactions de cet enfant blessé vivant maintenant dans son corps devenu adulte. Le conte se termine par « Et puis » : ce personnage adulte, toujours décrit à la troisième personne du singulier, fait le constat que sa douleur et ses comportements malsains causés par la dysfonction familiale subie dans l’enfance l’amènent à demander de l’aide. 

Les présents textes n’ont été corrigés que légèrement afin de conserver l’originalité et la spontanéité ressenties par l’auteur au moment de la rédaction, surtout lorsque la dictée provient du cœur. Les noms et prénoms utilisés ici sont fictifs; toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existés serait purement fortuite. 

Note pour le lecteur : Tous les textes proposés ici ont été écrits pendant des intensifs de Retrouver l’Enfant en Soi (RES). 

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Générique (points de repère pour l’usage de l’auteur)

Lettres et conte de fée : RES # 11, le 7 mars 2008

(Majoric D\RES 11 Lettres et conte de fée 7 mars 2008 Anonymes.docx) 

Lettres et conte de fée de Majoric D (corrigés le 18 septembre 2022) 

((Rendu anonyme en changeant les prénoms et recorrigé légèrement le 12 juillet 2024)

Révision : 19 février 2025

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