
Majoric
Lettres à l’Enfant Intérieur et Contes de Fée # 10
CF-RES–10, le 7 décembre 2007, Titre : Grand Lion doit choisir entre deux intensifs. Est-ce le résultat du retour à la prière quotidienne?
Début des lettres
1- Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric à l’âge de bambin
Bonjour petit Majoric, comment vas-tu? Je suis très fier de toi! Je trouve que je t’ai davantage négligé ces temps-ci. Aujourd’hui j’ai une grosse grippe, alors je te sens plus près de moi. Sans doute que lorsque j’étais malade dans mon enfance, personne ne prenait soin de moi, du moins sûrement pas papa. Je t’aime, je te cajole et je te raconte une histoire : « Il était une fois un beau petit garçon…, qui s’appelait Majoric… Il avait une belle petite chienne noire bien à lui… Elle s’appelait Princesse…, et ils étaient tellement bien ensemble… »
Beau et intelligent petit Majoric, j’aime beaucoup cela lorsque tu m’aides à inventer des histoires, surtout lorsque je vais border ma petite fille Alicia de sept ans et mon petit-fils Paul de cinq ans. Tes histoires sont toujours très, très drôles, sympathiques, amicales et intelligentes. Et je trouve que tu t’exprimes tellement bien à travers moi, l’adulte que tu es devenu. J’aime t’entendre apprendre à parler. Je te trouve très, très intelligent et très, très curieux. Je suis toujours ébahi de la quantité de choses que je connais à travers toi! Je t’aime tel que tu es petit Majoric. Toi et moi, nous faisons vraiment du beau travail! X X X
Réponse du petit Majoric bambin à la lettre de l’adulte Majoric
Bonjour papa Majoric, je me sens aimé par toi tel que je suis. Tu es un adulte extraordinaire. Tu me fais comprendre que j’ai toujours une place à côté de toi. Grâce à toi, je me sens toujours adéquat. Tu es un super bon parent pour moi. J’aime beaucoup que tu demandes à notre moi adolescent intérieur de prendre soin de moi lorsque, toi l’adulte, tu te sens dépassé par mes besoins; il sait toujours exactement quoi me dire et quelles petites attentions me porter.
Je t’aime et je m’aime! Gros bisou et câlin! X X
2- Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric d’âge scolaire
Allô beau petit Majoric en huitième année de l’école secondaire, pensionnaire au juvénat de Granby. Je t’aime et je te trouve vraiment adéquat. À mes yeux, tu es toujours extraordinaire. Si les autres ne sont pas d’accord avec certaines de tes affirmations, c’est qu’ils craignent d’être remis en question. Le fait d’être pensionnaire à plus de quatre-cents kilomètres de chez toi t’a donné une année de congé du milieu familial, mais surtout celui de responsable de la ferme. Tu as alors pu constater qu’il y avait bien d’autres façons de vivre et de voir la vie que celle que tu avais apprise. Tu y as appris aussi qu’il y avait des jeux de groupe et des sports à profusion. Tu as appris à nager, à chanter dans une chorale, tu as connu l’amitié et la vie en société avec des jeunes de ton âge. Tu as vu qu’il existait des tartes au sucre superbement bonnes, surtout lorsqu’elles avaient dépassé un peu le temps de cuisson. Il est heureux que tu aies si bien accepté de te séparer de ta famille, de la ferme familiale et du Lac St-Jean pour aller étudier dans ce juvénat des Cantons de l’Est. Je t’aime mon beau petit Majoric et je te donne une étoile, grosse comme une page de cahier! X X
Réponse du petit Majoric d’âge scolaire à la lettre de l’adulte Majoric
Merci mon moi du futur de me rappeler cette belle année scolaire que j’ai passée chez les Frères du Sacré Cœur. J’ai pu expérimenter beaucoup de choses nouvelles cette année-là. Je me sens bien de vivre en toi, de t’accompagner dans ma\ta vie d’adulte et d’être accompagné par toi dans ma vie d’adolescent. Je sais que tu ne m’abandonneras plus, même si parfois tu te sens plus distant de moi; je m’organise alors pour te le faire savoir. Je t’aime et je suis bien avec toi!
Petit Majoric, pensionnaire âgé de douze ou treize ans. X X
CONTE DE FÉE RES # 10, le 7 décembre 2007, par Majoric D.
Résumé du conte de fée # 10 : Grand Lion se devait de choisir un seul de deux d’intensifs de fin de semaine. Le retour à la pratique de la prière quotidienne y était-elle pour quelque chose? En effectuant un bref retour sur le passé de Grand Lion, nous constatons à quel point sa vie d’adulte était dirigée par ses blessures d’enfance. Ses comportements de jadis étaient-ils encore appropriés? Que venait y faire les règles religieuses de ses parents? Et la prière quotidienne?
Début du conte :
Note au lecteur : Ici encore, l’histoire est chronologiquement inversée. Elle débute par une fresque de la vie adulte, puis nous conduit vers une autre partie de sa vie d’adulte en rétablissement. L’histoire recule finalement vers son enfance très blessée.
Et puis, lors d’un intensif RES antécédant à celui-ci, notre Grand Lion à la crinière tout aplatie avait pris la décision, en accord avec son Petit Lion intérieur blessé, de ramener la pratique de la prière quotidienne dans leur vie, et ce, de la manière dont ils la jugeraient appropriée pour eux, selon le besoin du moment.
Quelques semaines plus tard, Grand Lion constata que sa crinière commençait à se redresser. Il lâchait plus facilement prise sur les choses et son Petit Lion intérieur avait beaucoup moins peur de la vie. Il en résultait toutes sortes de belles surprises, car Grand Lion Suprême pouvait maintenant agir selon Sa volonté, pour le bien-être de Grand Lion et de son Petit Lion intérieur blessé.

Il faut dire qu’une fois redevenu grand, Grand Lion, de nouveau éclairé par son Grand Lion Suprême, avait décidé de remettre en question sa participation à deux sortes d’intensifs de fin de semaine. Ces deux intensifs permettaient à des lions blessés de se rassembler pour ces fins de semaine afin de travailler à la guérison de leurs blessures d’enfance — un des deux intensifs portait sur la Sexualité, l’Amour et la Spiritualité (SAS), et l’autre proposait de Retrouver son Enfant Intérieur blessé (RES). Grand Lion avait toutefois très peur de remettre en question son appartenance à l’un de ces deux intensifs du fait que, lors de ces intensifs, il découvrait tout le potentiel qui l’habitait. De « Ti-Cul » qu’il s’était senti pendant toute son enfance, il se sentait maintenant reconnu par tous les participants de ces deux intensifs comme étant un « Grand-Cul » — c’est-à-dire quelqu’un de très important et surtout très respectable. Il faut préciser que Grand Lion avait une grosse part de responsabilité au sein de chacune de ces activités. Il n’était donc pas question pour l’instant de risquer de perdre cette très agréable sensation de reconnaissance qu’on lui témoignait. D’un autre côté, Grand Lion se sentait quasi en dépression face à ce choix déchirant et la décision à prendre. Pour en discuter, il prit rendez-vous avec une lionne très sage, membre de l’une de ces deux fraternités. Tout en marchant très lentement avec elle sur les bords d’un fleuve majestueux dans lequel il se voyait spirituellement assis dans les rapides pour s’y reposer, il osa exprimer, sans aucune retenue, les idées qui se présentaient à lui à propos des deux intensifs en question. À la suite de cette longue journée passée ensemble, Grand Lion put enfin prendre sa décision : il quitterait son appartenance à l’intensif S.A.S. qui l’avait fait naître, puis grandir psychologiquement et spirituellement. Ainsi Grand Lion poursuivrait avec l’autre intensif (RES) qu’il avait lui-même mis sur pied deux ans plus tôt et qui lui permettrait de faire grandir davantage sa spiritualité et son Petit Lion intérieur blessé; Grand Lion tenait compte aussi du rétablissement du petit lion intérieur blessé de centaines d’autres lions qui avaient fréquenté ou qui fréquenteraient cette activité. Wow, wow, quel résultat surprenant que celui produit par le retour à la prière quotidienne!
Il faut dire qu’il était une fois un Petit Lion, deuxième enfant d’une famille de sept lions qui vivaient sur une ferme. Le papa travaillait à la ville des lions. À l’âge de huit, dix ans, Petit Lion était déjà responsable de toute la ferme et des travaux qui s’y rattachaient. Toutefois personne ne le complimentait à propos du bon travail qu’il effectuait, et à quel point il avait de l’importance, qu’il était beau et intelligent. Bien au contraire, lorsqu’il faisait une erreur, on ne se gênait pas pour lui dire : « Tu n’as pas honte…, tu manques de jugement ! ». De plus, le Dieu de sa maman était très exigeant : personne n’en faisait jamais assez pour mériter d’aller au paradis des lions. Alors Petit Lion en était venu à croire qu’il devait « gagner son ciel » en étant performant et parfait envers ce Dieu et les autres lions. Qui plus est, à cause de sa grande douceur intérieure, plusieurs élèves abusaient de lui à l’école. Petit Lion se sentait vraiment un « Petit Cul », un moins que rien. Il avait finalement adopté l’identité de sa mère et de son père, du curé, du Dieu de sa mère et des autres lions Adultes en qui il mettait sa confiance.
Donc une fois devenu un Grand Lion adulte, et suite à beaucoup de cheminement avec d’autres lions blessés en rétablissement, Grand Lion se sentait de plus en plus devenir un « Grand Cul ». Mais cette sensation de grandeur était très souvent le fruit de ses « bonnes actions » envers les autres. Il ne fallait toutefois pas négliger le fait qu’il arrivait maintenant à « Être » davantage, intérieurement. Grand Lion avait bien raison de ne pas vouloir quitter « la tribune » sur laquelle on l’invitait à monter à chacun de tous les intensifs qu’il coanimait : il s’y sentait regardé et admiré, choses qu’il n’avait jamais eues dans son enfance. Il ne pouvait donc absolument pas prendre une décision éclairée sans songer au renoncement à faire s’il décidait de quitter l’un ou l’autre de ces intensifs. Seul un retour fidèle à la prière quotidienne pouvait lui ouvrir l’esprit, et l’amener à demander à la Lumière divine du Grand Lion Suprême de le guider vers les bons choix à faire pour lui-même et les lions blessés qui l’entouraient.
Grand Lion (main dominante): « Cher Petit Lion intérieur en rétablissement, voudrais-tu que nous fassions un retour à la pratique de la prière quotidienne ? »
Petit Lion (main non dominante): Oui je veux bien ! Lorsque tu m’expliques les choses de cette merveilleuse façon, tes désirs deviennent également les miens. De plus, je sais que tu m’aimes, et d’ailleurs, moi aussi je t’aime! X
Grand Lion (main dominante): D’accord ! Alors continuons de vivre du mieux que nous pourrons, aidés par la forme de prière qui se présentera à nous au fil de nos journées, tout en continuant de côtoyer les lions et les événements qui se présenteront à nous. Je t’aime mon beau et intelligent Petit Lion intérieur en rétablissement ! X X
Merci Grand Lion Suprême de nous donner ce magnifique conte de fée ! X

Fin de mon conte de fée.
Règles suggérées pour l’écriture des lettres et du conte de fée. Ces règles sont reproduites ici pour une meilleure compréhension par le lecteur.
Lettres entre l’adulte et son enfant intérieur
Avant d’écrire ces lettres, nous aurons d’abord été invités à vivre une méditation (imagerie mentale) nous guidant vers l’âge de bambin, puis un peu plus tard, suivra une méditation vers l’âge scolaire (école primaire ou secondaire). Chacune des méditations aura été suivie d’un atelier de mise en situation où un des participants, chacun son tour, s’assoit sur une chaise, ferme les yeux fermés et devient l’enfant qu’il a rencontré lors de la méditation. Les autres personnes de son petit groupe jouent alors le rôle soit d’un bon parent ou de tout autre personnage que « l’enfant sur la chaise » aurait besoin de rencontrer. Le dialogue s’engage alors entre « l’enfant » et chacune des autres personnes qui elle, est dans un jeu de rôle. À noter que l’enfant assis sur la chaise ne joue absolument aucun rôle, il est dans sa réalité du passé.
En résumé, ces activités se font dans cet ordre-ci : méditation du bambin, atelier de mise en situation, écriture de la lettre de/vers le bambin. Ensuite, méditation à l’âge scolaire, atelier de mise en situation, écriture de la lettre de/vers l’écolier.
Dans ces lettres, l’adulte écrit de sa main dominante; la composition provient donc de la tête (l’hémisphère dominant du cerveau). La réponse du bambin ou de l’enfant d’âge scolaire (parfois de l’adolescent) est écrite de la main non dominante, elle émane donc du « cœur » (l’hémisphère non dominant du cerveau).
Le conte de fée
Il est totalement aléatoire. Il nous est demandé de raconter l’histoire d’un quelconque personnage en utilisant la troisième personne du singulier. Toutefois l’histoire doit être inspirée de notre histoire personnelle. Il est suggéré que le conte débute par « Il était une fois » : l’histoire se passe dans l’enfance où différentes blessures se sont installées. Puis le conte se poursuit par « Une fois devenu grand » : l’histoire raconte les réactions de cet enfant blessé vivant maintenant dans son corps devenu adulte. Le conte se termine par « Et puis » : ce personnage adulte, toujours décrit à la troisième personne du singulier, fait le constat que sa douleur et ses comportements malsains causés par la dysfonction familiale subie dans l’enfance l’amènent à demander de l’aide.
Les présents textes n’ont été corrigés que légèrement afin de conserver l’originalité et la spontanéité ressenties par l’auteur au moment de la rédaction, surtout lorsque la dictée provient du cœur. Les noms et prénoms utilisés ici sont fictifs; toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existés serait purement fortuite.
Note pour le lecteur : Tous les textes proposés ici ont été écrits pendant des intensifs de Retrouver l’Enfant en Soi (RES).
Générique (points de repère pour l’usage de l’auteur)
Lettres et conte de fée : RES # 10, le 7 décembre 2007
(Majoric D\RES 10 Lettres et conte de fée 7 décembre 2007 Anonymes.docx)
Lettres et conte de fée de Majoric D (corrigés le 22 août 2021)
(Rendu anonyme en changeant les prénoms et recorrigé légèrement le 11 juillet 2024)
Révision : 10 septembre 2025