
Majoric
Lettres à l’Enfant Intérieur et Contes de Fée # 1
CF-RES–1, le 22 août 2003, Titre : Un mauvais sort court-circuite le cerveau et inverse les lettres du prénom des membres de la famille.
Début des lettres
1- Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric à l’âge de bambin
Bonjour petit Majoric, j’ai le sentiment que je t’ai beaucoup délaissé depuis une à deux années. Je souhaite vivement que tu reprennes contact avec moi, si tu n’es pas trop en colère! J’ai besoin de toi aussi, d’être uni à toi et à notre Dieu afin de nous épanouir ensemble toi et moi. Je te demande pardon petit Majoric de t’avoir délaissé ainsi, même si je sais que cela va arriver encore. Veux-tu me pardonner et venir dans mes bras afin que je te berce?
Je t’aime tel que tu es. XX
Réponse du petit Majoric bambin à la lettre de l’adulte Majoric
Je pleure en dedans de moi. Je croyais que tu m’avais oublié. C’est moi qui te fais tant travailler car je suis fâché contre toi. Je ne veux pas te pardonner tout de suite, je veux ressentir ton amour d’abord. Mais prends-moi dans tes bras, j’en ai tellement besoin.
Je t’aime Grand Majoric xx
2- Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric d’âge scolaire
Bonjour petit Majoric. Je t’ai vu à l’école de campagne avec ton bel ensemble que maman t’avait confectionné. Je t’ai vu avec ton air intelligent et la paix qui émanait de toi. Je suis fier de toi et de ce que tu dégages comme énergie. Je t’aime. Veux-tu que je te prenne dans mes grands et longs bras affectueux de grand Majoric?
Réponse du petit Majoric d’âge scolaire à la lettre de l’adulte Majoric
Oh oui je le veux! Je suis tellement bien dans tes bras. Je me sens tout de suite rassuré lorsque tu me parles comme un bon papa. Je suis préoccupé par le petit Majoric bambin : vas le voir, il en a bien besoin. Je t’aime Grand Majoric et je t’embrasse : smack, smack! Reviens me voir plus souvent XX.
Petit Majoric.
CONTE DE FÉE RES # 1, le 22 août 2003, par Majoric D.
Résumé du conte de fée # 1 : Jadis, une mauvaise fée avait jeté un mauvais sort à une famille; il advint que ce mauvais sort se transmettait aux familles, de génération en génération. Il avait comme effets d’enlever le goût aux parents de prendre soin de leurs enfants et de court-circuiter une partie du cerveau des personnes visées, ce qui inversait les lettres du prénom des membres des familles à venir. Mais comment se libérer de ce mauvais sort ?
Il était une fois un papa écureuil qui s’appelait DIVAD et une maman écureuil qui s’appelait ELLEHCAR. Ils mirent au monde un beau petit garçon qui s’appelait MAJORIC. Le prénom de naissance du papa était David et celui de la maman était Rachelle. Mais une famille ancestrale avait été visitée par une mauvaise fée il y a de ça plusieurs générations. Cette vilaine fée avait jeté un mauvais sort sur les parents; ainsi lorsqu’ils s’occupaient de la santé émotive de leurs enfants, qu’ils relaxaient ou prenaient le temps de jouer avec leurs enfants, l’adrénaline de leur corps diminuait et cela permettait alors à une aiguille invisible de s’enfoncer dans leur cerveau, ce qui provoquait un court-circuit. Inconsciemment, les parents perdaient alors le goût de prendre soin de leurs enfants et de s’amuser avec eux. De plus, cette aiguille leur faisait inverser le prénom de leurs enfants. Comme je le disais, ce mauvais sort avait été jeté depuis plusieurs générations du côté de DIVAD et du côté de ELLEHCAR.
Majoric était le deuxième des enfants écureuil. Rosanne, sœur ainée de deux ans de Majoric, commençait déjà à montrer des signes de prénom inversé lors de la naissance de Majoric sur la ferme familiale.
Vivre sur une ferme, existe-t-il plus bel endroit pour prendre l’air, jouer dehors et se détendre dans les grands espaces? En tout cas pour un écureuil, c’était vraiment un bel endroit!
Majoric, âgé de trois ou quatre ans, travaillait déjà sur la ferme plus qu’il ne jouait car DIVAD et ELLEHCAR ne supportaient pas de le voir jouer; le mauvais sort se faisait sentir dans le cerveau du petit écureuil Majoric. À cela s’ajoutait que chaque fois que DIVAD et ELLEHCAR venaient pour combler les besoins de Majoric, l’aiguille invisible s’enfonçait dans leur tête. À cinq ans, Majoric s’appelait désormais CIROJAM. Ainsi il ne reçut pas tout le nécessaire à son développement affectif et émotionnel. Il ne jouait plus du tout et était devenu une machine à travailler. À douze ans, CIROJAM et les six autres enfants de la famille étaient atteints de ce mauvais sort, mais autant les parents que les enfants en étaient inconscients.

Une fois devenu grand, CIROJAM ne jouait plus du tout, il ne faisait que travailler; tout ça pour combler le vide d’amour que les adultes de son enfance avaient creusé en lui. Il n’était presque plus présent à son épouse écureuil Lilou et à leurs deux rejetons Isabelle et Louis. Inconsciemment, CIROJAM travaillait par tous les moyens à transmettre le mauvais sort à ses enfants. Heureusement que son épouse Lilou, venant d’une autre famille, était en grande partie inoculée de ce mauvais sort. Mais parfois elle parlait de quitter CIROJAM.
CIROJAM était très malheureux d’agir ainsi avec ses enfants écureuils car une défectuosité du mauvais sort l’avait amené à prendre conscience de cette maladie familiale transe-générationnelle qui l’habitait et qui tentait de se transmettre à la future génération.
Et puis, CIROJAM, habité par la honte, cherchait tout de même un moyen de parler à d’autres écureuils adultes du bas-fond dans lequel il se retrouvait du fait de manquer à ce point de respects à ses enfants écureuils.
En devenant membre d’une fraternité d’écureuils blessés, il commença à comprendre que la chose qui se transmettait de générations en générations dans sa famille était comme un genre de cercle vicieux qui se répétait sans cesse et sans cesse. Dans cette fraternité d’écureuils en rétablissement, il apprit à sa grande joie qu’il pouvait, en travaillant à son propre rétablissement, mettre fin à ce cercle vicieux de la transmission de la maladie qu’est la dysfonction familiale.
Mais cette autre maladie de toujours vouloir travailler ne le quittait pas. CIROJAM se sentait « un Ti-cul » (ne pas avoir de valeur) dans sa tête, même si la réalité tentait de lui prouver le contraire. Il devait trouver pourquoi il réagissait tant à ce sentiment négatif. Il soupçonnait de plus en plus que la réponse se trouvait dans son enfance. Il savait qu’il devait continuer d’être un bon travailleur, mais d’être à la fois plus équilibré dans la quantité de travail à effectuer.
L’aide d’un thérapeute professionnel devint essentiel car il ne voulait plus vivre ainsi. Il avait le goût de s’appeler à nouveau Majoric. Était-ce possible qu’un tel souhait se réalise ? C’est ce que les membres de longue date de sa fraternité en douze étapes lui promettaient. Wow, wow!
Fin de mon conte de fée.

Règles suggérées pour l’écriture des lettres et du conte de fée. Ces règles sont reproduites ici pour une meilleure compréhension par le lecteur.
Lettres entre l’adulte et son enfant intérieur
Avant d’écrire ces lettres, nous aurons d’abord été invités à vivre une méditation (imagerie mentale) nous guidant vers l’âge de bambin, puis un peu plus tard, suivra une méditation vers l’âge scolaire (école primaire ou secondaire). Chacune des méditations aura été suivie d’un atelier de mise en situation où un des participants, chacun son tour, s’assoit sur une chaise, ferme les yeux fermés et devient l’enfant qu’il a rencontré lors de la méditation. Les autres personnes de son petit groupe jouent alors le rôle soit d’un bon parent ou de tout autre personnage que « l’enfant sur la chaise » aurait besoin de rencontrer. Le dialogue s’engage alors entre « l’enfant » et chacune des autres personnes qui elle, est dans un jeu de rôle. À noter que l’enfant assis sur la chaise ne joue absolument aucun rôle, il est dans sa réalité du passé.
En résumé, ces activités se font dans cet ordre-ci : méditation du bambin, atelier de mise en situation, écriture de la lettre de/vers le bambin. Ensuite, méditation à l’âge scolaire, atelier de mise en situation, écriture de la lettre de/vers l’écolier.
Dans ces lettres, l’adulte écrit de sa main dominante; la composition provient donc de la tête (l’hémisphère dominant du cerveau). La réponse du bambin ou de l’enfant d’âge scolaire (parfois de l’adolescent) est écrite de la main non dominante, elle émane donc du « cœur » (l’hémisphère non dominant du cerveau).
Le conte de fée
Il est totalement aléatoire. Il nous est demandé de raconter l’histoire d’un quelconque personnage en utilisant la troisième personne du singulier. Toutefois l’histoire doit être inspirée de notre histoire personnelle. Il est suggéré que le conte débute par « Il était une fois » : l’histoire se passe dans l’enfance où différentes blessures se sont installées. Puis le conte se poursuit par « Une fois devenu grand » : l’histoire raconte les réactions de cet enfant blessé vivant maintenant dans son corps devenu adulte. Le conte se termine par « Et puis » : ce personnage adulte, toujours décrit à la troisième personne du singulier, fait le constat que sa douleur et ses comportements malsains causés par la dysfonction familiale subie dans l’enfance l’amènent à demander de l’aide.
Les présents textes n’ont été corrigés que légèrement afin de conserver l’originalité et la spontanéité ressenties par l’auteur au moment de la rédaction, surtout lorsque la dictée provient du cœur. Les noms et prénoms utilisés ici sont fictifs; toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existés serait purement fortuite.
Note pour le lecteur : Tous les textes proposés ici ont été écrits pendant des intensifs de Retrouver l’Enfant en Soi (RES).
Générique (points de repère pour l’usage de l’auteur)
Lettres et conte de fée : RES # 1, le 22 août 2003
(Majoric D\RES 1 Lettres et conte de fée 22 août 2003 Anomymes.docx)
Lettres et conte de fée de Majoric D (corrigés le 27 novembre 2020)
(Rendu anonyme en changeant les prénoms et recorrigé légèrement le 17 avril 2024)
Révision : 21 décembre 2024