Majoric


Lettres à l’Enfant Intérieur et Contes de Fée # 9


CF-RES–9, le 17 août 2007, Titre : Quelle direction prit la vie de Lion Adulte lorsqu’il mit fin à la prière quotidienne?

Début des lettres 

1- Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric à l’âge de bambin 

Bonjour mon beau Petit Majoric intelligent au regard vif et brillant! Je t’aime! Je suis très fier que tu sois mon petit enfant intérieur. J’aimerais, pour notre bien- être commun, que nous apprivoisions « le lâcher prise » afin de moins consommer d’énergie à contrôler notre environnement. Veux-tu? Nous pouvons demander à Dieu de nous aider à y arriver. Je te trouve très beau Petit Majoric! Je sais que tu es mon moi d’enfance, et moi je suis ton toi d’adulte.

Quelle merveille tu es pour moi, mon cher Petit Majoric de bambin!

Je te fais un câlin! Hum…! Comme ça goûte bon! X

Réponse du petit Majoric bambin à la lettre de l’adulte Majoric 

Bonjour Grand Majoric, à la fois mon papa et ma maman! Lorsque je te regarde, je suis très rassuré de voir ce que je suis devenu dans ma vie d’adulte. Vu que je me sens bien dans ma peau, ce doit être mon moi d’adolescent qui contrôle ta vie d’adulte, car en tant que bambin, je n’ai pas peur de la vie. Je me sens en sécurité partout où je suis car je suis avec toi.

Continuons de nous aimer! Je suis ton Petit Toi du passé, et je vois que je deviendrai très « Grand »!

Je t’aime et je me sens aimé! X X

2- Lettre de l’adulte Majoric au petit Majoric d’âge scolaire 

Bonjour Petit Majoric en septième année de l’école, vers l’année 1959. J’aime ta candeur et ta naïveté. Tu as de très beaux vêtements; ils ont été cousus par ta maman qui t’aime beaucoup. Ton papa t’a démontré plusieurs fois son amour durant cette année scolaire très difficile pour toi. Tu avais raison d’avoir peur lorsque tu étais à cette grande école de la ville. Tu te retrouvais comme dans une jungle où tu ne savais pas qu’il y avait des méchants qui étaient inconscients de leur maladie, et qui, comme de méchants loups, « dévoraient » les plus « faibles » comme toi; ce fut une très grosse année d’adaptation. Je suis là pour t’appuyer et assurer ta protection, à condition que tu me le permettes évidemment, car j’ai un très grand souci de respect pour toi.

Je t’aime mon beau Majoric de septième année de l’école primaire! Je suis très fier de toi! Continue d’expérimenter toutes sortes de choses dans ta vie comme tu le fais actuellement à travers moi, l’adulte que tu es devenu! Je t’aime! X X

Réponse du petit Majoric d’âge scolaire à la lettre de l’adulte Majoric 

Wow! Que ça fait du bien que, dorénavant, tu sois à la fois mon papa et ma maman; je me sens très bien appuyé. Je vais continuer d’inventer notre vie. J’avais énormément peur de la vie lorsque j’étais à cette grande école de ma septième année primaire; ce fut également le cas lorsque j’étais à celle de mes années d’école secondaire. En fait, j’ai toujours eu peur de la vie, même encore dans la vie d’adulte à travers toi. Je ne pouvais avoir confiance en personne, sinon en toi, mon moi de grande personne. Continue d’être mon parent aimant, car j’aimerais beaucoup avoir moins peur de la vie! Je t’aime X

Adulte (main dominante) : Toi et moi, nous allons regarder tous nos malaises, sans oublier d’y inclure notre Dieu, ainsi nous apprendrons à lâcher prise devant la vie! X

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CONTE DE FÉE    RES # 9, le 17 août 2007

Résumé du conte de fée # 9 : Lion Adulte pouvait évaluer sa condition intérieure par la volupté de sa crinière. Quelles blessures du passer pouvaient l’amener à croire qu’il était le seul à détenir les vraies solutions de la vie courante? L’expérience de cesser toutes formes de prières adressées à son Dieu Lion donnera quel résultat? Pourquoi Lion Adulte tenait-il mordicus à contrôler les agissements de ses frères et sœurs? C’est en fréquentant les fraternités anonymes que Lion Adulte découvrit un Grand Lion Suprême de conception personnelle, mais qui était ce nouveau personnage? Le Petit Lion intérieur blessé de Lion Adulte consentit finalement à retourner à la prière quotidienne, mais pas selon sa forme traditionnelle de jadis.

Début du conte:

Note au lecteur : L’histoire est chronologiquement inversée en débutant par la vie d’adulte — Lion Adulte —, pour aller vers l’enfance — Petit Lion, puis vers Petit Lion intérieur blessé. Par la suite, il y a de brefs « va et vient » entre les différents stades de sa vie.

Il était une fois, il n’y a pas si longtemps, en fait pendant les six derniers mois, tout juste avant l’écriture de ce conte de fée, un dénommé Lion Adulte qui avait décidé de sortir de sa forêt intérieure, car il avait énormément mal dans « son cœur ». Ses malaises résultaient d’avoir été très blessé psychologiquement et spirituellement dans son enfance. Lion Adulte était maintenant dans une démarche pour guérir ses vieilles blessures. Du temps où il se sentait beaucoup mieux, il y a de ça plusieurs « jadis », Lion Adulte reflétait la majesté qu’il vivait dans sa tête et dans son corps à travers sa crinière qui devenait alors voluptueuse : elle inspirait puissance, sagesse et confiance.

Toutefois, depuis les six derniers mois, Lion Adulte essayait de contrôler tout son entourage. Il semblait ne plus avoir confiance en personne, et il en était très souffrant. Cette affreuse souffrance lui venait du fait de ne plus ressentir la majesté qui l’habitait auparavant; sa crinière avait donc perdu sa volupté. Lion Adulte avait l’impression que, comme lui, tout son entourage la voyait sale et effondrée.

Alors qu’il préparait une fois de plus l’intensif Retrouver son petit Lion en Soi (RES), Lion Adulte avait pris conscience que tout ce contrôle provenait du fait qu’il avait peur de souffrir. Ainsi, tout ce qu’il touchait dans la vie se devait d’être devant les autres lions une fidèle représentation de lui-même. À titre d’exemple, sa menuiserie — construire ou réparer des tanières de lions — devait être effectuée par lui seul, car il était le seul, selon lui, qui pouvait arriver à si bien accomplir un tel travail. Lorsque Lion Adulte conversait avec d’autres lions, ceux-ci devaient être très accueillants à son égard, sinon c’est toute sa personne qu’il sentait être rejetée par les autres. Lorsque Lion Adulte était responsable des finances de son église paroissiale avec d’autres lions et que les finances étaient mal en point, Lion Adulte croyait que lui seul détenait la solution pour les rétablir, surtout que les autres lions ne semblaient pas s’en préoccuper outre mesure. En réalité, Lion Adulte souffrait de la même insécurité financière qu’il vivait à sa tanière avec ses finances personnelles. Chez lui, Lion Adulte pouvait appliquer ses propres solutions en tenant compte de son insécurité financière; il avait l’habitude de garder un très bon coussin financier. Toutefois à l’église, son rugissement ne comptait que pour un seul vote parmi les sept autres représentants de la paroisse. Lion Adulte devait donc se plier à la majorité du groupe; il devenait alors très désagréable lorsqu’il exprimait verbalement leur degré d’insouciance financières et à quel point tous semblaient garder « la tête dans le sable ».

Lion Adulte craignait tellement que l’avenir de son Église ternisse son image personnelle, qu’il n’arrivait plus à lâcher les rênes du contrôle au sein de ce groupe de lions. On aurait dit que, comme dans son enfance, son Petit Lion intérieur blessé avait repris toute la place face à ses peurs de la vie.

Il faut dire qu’une fois devenu grand, Lion Adulte, sûr de lui-même, fier et majestueux avait décidé de tenter une expérience auprès de la Vie en ne fonctionnant que par lui-même; il se disait « Je vais expérimenter le slogan « lâcher prise », je verrai bien alors ce qui va arriver ». Dans les faits, son « lâcher-prise » se traduisit ainsi : Lion Adulte cessa tout bonnement l’usage complet de la prière; il ne consacrait donc plus aucun temps à écouter ce que le Grand Lion Suprême avait à lui suggérer pour l’aider à mieux diriger sa vie. Wow, wow! Quelle ne fut pas sa surprise de constater que tout fonctionnait tout de même très bien pour lui; qui plus est, Lion Adulte avait beaucoup plus de temps à consacrer à ses activités personnelles.

Lion Adulte ne se rendait pas compte qu’il était en train d’écouler toute l’énergie spirituelle qu’il avait accumulée au cours des dernières années, et que cette réserve de spiritualité était maintenant quasi épuisée. En fait, il n’en restait plus du tout : son « compte de banque spirituel » était vide. Lion Adulte ne réalisait pas à quel point il était en train de sombrer à nouveau dans ses peurs de la Vie, et que ces peurs le conduisaient à contrôler tout son entourage. « C’est donc dire que « le lâcher prise sur le contrôle » provient d’une « banque de spiritualité » que j’ai accumulée jadis, se dit-il. Que dois-je faire maintenant que mon « compte de banque » est vide ? Le remplir? Mais comment? »

Oui mais, il était une fois dans l’enfance de Lion Adulte, un Petit Lion très docile, deuxième lionceau d’une famille de sept lionceaux. Petit Lion avait adopté l’entièreté de la croyance religieuse de sa maman lionne; elle se traduisait ainsi : « Il existe un Grand Lion Suprême — que certains appellent Dieu — très exigeant et jamais satisfait des bonnes œuvres de Petit Lion, une sorte d’entité juchée dans le ciel et jugeant la vie de chacune de ses « ouailles ». Le papa lion et la maman lionne de Petit Lion lui reprochaient souvent de ne pas en faire assez et pas assez bien; en fait, papa et maman n’étaient jamais satisfaits de Petit Lion.

Petit Lion en était venu à penser qu’il était plus sécuritaire pour sa personne d’exécuter toutes les tâches lui-même, de n’avoir confiance en aucun autre lion pour effectuer un travail adéquatement ou pour répondre à ses besoins personnels. Petit Lion se devait donc de contrôler entièrement son environnement. Il avait mis en pratique ce moyen de survie développé dans l’enfance; il l’avait pratiqué et l’avait entièrement intégré dans sa vie. C’est ainsi que Petit Lion était maintenant devenu un beau et très intelligent Lion Adulte. Toutefois, ses peurs d’enfance encore très présentes amenaient Lion Adulte à être extrêmement contrôlant! Ses principales peurs étaient que ses frères et sœurs souffrent, qu’ils ne se conforment pas à la Vie et à son Dieu; il en résulterait qu’au moment de leur décès, ils n’iraient pas au paradis des Lions tel que prédit par la religion. Comme c’était douloureux pour Lion Adulte de vivre ainsi, qui plus est, cette douleur semblait l’habiter depuis presque toujours!

Et puis, ça faisait maintenant trop mal. Lion Adulte n’en pouvait plus. La Vie l’amena à découvrir un groupe de lions adultes, ayant en eux un Petit Lion intérieur blessé. Ce groupe aida Lion Adulte à identifier beaucoup de comportements dysfonctionnels présents dans sa vie d’adulte. De plus, Lion Adulte découvrit un Grand Lion Suprême — que certains appellent Dieu — tel qu’il le concevait, soit un Grand Lion Suprême toujours accueillant, qui n’exigeait rien en retour de son Amour, qui ne s’imposait jamais, en ce sens qu’il attendait simplement qu’on lui demande de l’aide. Contrairement au Dieu de son enfance, ce nouveau Dieu semblait avoir un très grand respect envers chacun de ses Enfants Lions. En fait, la seule condition pour entrer en contact avec ce Grand Lion Suprême et qu’il puisse agir dans l’intérêt du lion qui en faisait « la demande » — sorte de prière —, était de lâcher les rênes du contrôle. Ce lâcher prise, un genre de capitulation devant la Vie, pouvait se produire grâce à la mise en pratique d’un mode de vie proposé par les fraternités anonymes et par « la prière » au quotidien.

Lion Adulte (main dominante): « Cher Petit Lion intérieur blessé, que dirais-tu si nous nous remettions à la pratique de la prière quotidienne? Non pas des prières traditionnelles apprises dans l’enfance, mais plutôt celles ayant diverses formes, telles que toi et moi avons appris à les inventer, selon le besoin du moment! Que dirais-tu si nous essayions, mon beau Petit Lion intérieur? »

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Note : l’auteur de ce conte de fée échange avec son petit enfant intérieur blessé.

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Majoric Adulte (main dominante): « Mon cher Petit Majoric intérieur blessé, tu as le droit d’avoir peur de retourner à la prière; je vais essayer de t’accompagner dans ce processus, comme nous avons commencé à le faire lors de la célébration que nous avons vécue hier soir. Mais cette fois-ci, nous allons, si tu le veux bien, nous laisser imprégner par la spiritualité en essayant le plus possible de nous faire accompagner par notre nouveau Dieu, une sorte de nouvelle Puissance supérieure, telle que je la conçois maintenant. Tu sais à quel point ce nouveau Dieu est accueillant : jamais il n’est offensé par notre comportement. Il est toujours très compréhensif et est entièrement d’accord avec le fait que nous ayons expérimenté quelque chose de nouveau, comme lorsque nous avons cessé de prier. Il a été souvent très souffrant avec nous, mais il a attendu très patiemment que nous revenions à la Vie. Il veut maintenant faire la fête avec nous. Je t’aime cher Petit Majoric! X

Petit Majoric intérieur (main non dominante): Comme je me sens bien lorsque je suis avec toi Majoric Adulte! Tu sais me redonner confiance en la Vie. Présentement je n’ai plus peur du tout! Je veux bien essayer avec toi ce retour à cette forme de prière que tu me proposes. X X

Fin de mon conte de fée.

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Règles suggérées pour l’écriture des lettres et du conte de fée. Ces règles sont reproduites ici pour une meilleure compréhension par le lecteur. 

Lettres entre l’adulte et son enfant intérieur  

Avant d’écrire ces lettres, nous aurons d’abord été invités à vivre une méditation (imagerie mentale) nous guidant vers l’âge de bambin, puis un peu plus tard, suivra une méditation vers l’âge scolaire (école primaire ou secondaire). Chacune des méditations aura été suivie d’un atelier de mise en situation où un des participants, chacun son tour, s’assoit sur une chaise, ferme les yeux fermés et devient l’enfant qu’il a rencontré lors de la méditation. Les autres personnes de son petit groupe jouent alors le rôle soit d’un bon parent ou de tout autre personnage que « l’enfant sur la chaise » aurait besoin de rencontrer. Le dialogue s’engage alors entre « l’enfant » et chacune des autres personnes qui elle, est dans un jeu de rôle. À noter que l’enfant assis sur la chaise ne joue absolument aucun rôle, il est dans sa réalité du passé. 

En résumé, ces activités se font dans cet ordre-ci : méditation du bambin, atelier de mise en situation, écriture de la lettre de/vers le bambin. Ensuite, méditation à l’âge scolaire, atelier de mise en situation, écriture de la lettre de/vers l’écolier. 

Dans ces lettres, l’adulte écrit de sa main dominante; la composition provient donc de la tête (l’hémisphère dominant du cerveau). La réponse du bambin ou de l’enfant d’âge scolaire (parfois de l’adolescent) est écrite de la main non dominante, elle émane donc du « cœur » (l’hémisphère non dominant du cerveau). 

Le conte de fée 

Il est totalement aléatoire. Il nous est demandé de raconter l’histoire d’un quelconque personnage en utilisant la troisième personne du singulier. Toutefois l’histoire doit être inspirée de notre histoire personnelle. Il est suggéré que le conte débute par « Il était une fois » : l’histoire se passe dans l’enfance où différentes blessures se sont installées. Puis le conte se poursuit par « Une fois devenu grand » : l’histoire raconte les réactions de cet enfant blessé vivant maintenant dans son corps devenu adulte. Le conte se termine par « Et puis » : ce personnage adulte, toujours décrit à la troisième personne du singulier, fait le constat que sa douleur et ses comportements malsains causés par la dysfonction familiale subie dans l’enfance l’amènent à demander de l’aide. 

Les présents textes n’ont été corrigés que légèrement afin de conserver l’originalité et la spontanéité ressenties par l’auteur au moment de la rédaction, surtout lorsque la dictée provient du cœur. Les noms et prénoms utilisés ici sont fictifs; toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existés serait purement fortuite. 

Note pour le lecteur : Tous les textes proposés ici ont été écrits pendant des intensifs de Retrouver l’Enfant en Soi (RES). 

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Générique (points de repère pour l’usage de l’auteur)

Lettres et conte de fée : RES # 9, le 17 août 2007

(Majoric D\RES 9 Lettres et conte de fée 17 août 2007 Anonymes.docx)

Lettres et conte de fée de Majoric D (corrigés le 19 août 2021) 

(Rendu anonyme en changeant les prénoms et recorrigé légèrement le 11 juin 2024)

Révision : 10 septembre 2025 

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